Finlande : Laponie Finlandaise (Le 23 juillet 2014)

En partant du Cap Nord, nous n’avions pas envie de reprendre la même route sur plus de 100 kilomètres et replonger dans les entrailles de la terre. Alors on a pris un bateau de la compagnie Hurtigruten.
Cette ligne qui relie tous les ports de Norvège au départ de Bergen jusqu’à la frontière Russe à Kirkenes.

Durant les sept heures de traversée, pour nous c’était la croisière s’amuse….

avant d’être débarqué à minuit à Berlevag. Un autre Cap au Nord de la Norvège.

En prenant plein sud, nous avons retrouvé l’Europe économique et monétaire en passant  la frontière Finlandaise.

Cette région appartenant aux Samis (Lapons) est la partie la moins peuplée d’Europe. Ce qui se confirme de jours en jours. Nous ne voyons personne. Une route traverse le pays du Nord au Sud.

La E 75, plate, rectiligne, avec des forêts de bouleaux et/ou de pins ; parsemées de lacs. Seuls des troupeaux de Rennes viennent égayer la monotonie de ce trajet.

Les villes sont rares,

 le soleil présent, et les moustiques nombreux….
C’est ainsi que le 21 juillet, pour les 25 ans de Patricia, nous nous sommes retrouvés au milieu de nul part, avec les moustiques pour invités, malgré nos spirales « gardes du corps »….

Pour ceux qui doutaient de son existence, à Rovaniemi, nous avons rencontré le père Noël qui nous a montré sa machine à arrêter le temps pour pouvoir visiter tous les enfants sages… Patricia, quant à elle, a parlée courrier avec la postière personnelle du gentil vieillard.

En passant le cercle arctique, pour la deuxième fois, mais dans le sens Nord Sud, ce coup ci, nous allons retrouver des nuits sans soleil….


Norvège : 71 degré Nord

Cap Nord,  Dimanche 13 juillet 2014

Cela fait 100 jours exactement que nous avons quitté la France. C'est un pur fruit du hasard, mais du coup c'est plus facile pour faire des moyennes. Donc pour nous le Cap Nord c'est :
7320 kilomètres au compteur
455 heures à pédaler
100 jours de bonheur
Une grande joie d'être arrivé à ce premier objectif sans aucun problème, et une petite fierté quand même.


Mais revenons un peu en arrière.

Quand nous repartons de tromso, il fait toujours aussi chaud. Cette chaleur ne va pas nous quitter avant le Cap Nord. Du coup, nous essayons de trouver des coins à l'ombre pour éviter le soleil qui tape sur la tente nuit et jour...

Lors d'un bivouac, il faisait tellement chaud, que j'ai plongé directement dans la rivière derrière la tente. Température extérieure 35 °. Température de l'eau 5 °.La rivière arrivait directement du glacier juste en dessus. Résultat : ça fait drôle. Comme si  le corps se recroqueville et passe dans un étau..  Pour être rafraîchi, c'était gagné.


Après Alta, la route monte sur un grand plateau. Rien de bien exaltant, pour ne pas dire monotone.


Du coup on à compté les Rennes.: 2 vivants et 2 morts, écrasés par les camions qui ne ralentissent pas devant les cervidés, car munis d'énormes Pare Buffles... Heureusement pour nous, ils se comportent bien mieux avec les cyclistes.
Coté paysage, des bouleaux cramoisis par cette saleté de chenille verte qui décime les forêts. Cette même chenille que nous retrouvons sur notre tente et que nous écrasons entre deux doigts, se qui fait le même bruit qu'une bulle de plastique d'emballage qu'on éclate.

Arrive enfin le croisement ou l'E 6, la grande route, peu fréquentée, part à l'Est en direction de Kirkenes et la route qui monte au Cap, au nord..  A partir de la, que des touristes comme nous. Même si la plupart sont en camping-car, en voiture, ou en moto, ça fait du bien de s'arrêter tous ensemble pout faire la photo d'un Renne ou d'un aigle.


Arrive enfin le fameux tunnel sous marin qui permet de rejoindre l'île du Cap Nord.


Devant cette bouche béante qui veut nous engloutir au centre de la terre, nous hésitons un peu. On à mangé un coup, on s'est déguisé en sapin de Noël avec nos gilets fluo et nos lampes partout et on s'est présenté à l'entrée du tunnel.  7 kilomètres en ligne droite, bien éclairé, avec un bon goudron. On s'est regardé et on a dit la phrase la plus bête du monde : " Si tu freines t'es un lâche".
3,5 kilomètres à 9 %, avec 80 kilos de bagages, c'est grisant, affolant, terrifiant. Tu dois ressentir les mêmes sensations que sur une rampe de saut à ski...., puis tu remonte de 100 mètres avec l'élan et la, commence une longue montée pour ressortir des - 212 mètres ou le tunnel t'avait descendu.  C'est long, bruyant avec les énormes ventilateurs suspendus et les motos pétaradantes. Moi, je me dis qu'ils auraient du construire un tube en plexiglas pour qu'on puisse admirer les poissons....

En sortant on est à 30 kilomètres du Cap Nord. Tu sais que quoi qu'il arrive, tu devras refaire cette route dans l'autre sens. Elle est belle cette route, mais elle est difficile. Le Cap Nord ça se mérite. Pentes très raides et à répétitions. Vent fort, parfois violent.
Après quoi, t'arrives à un guichet ou il faut payer un droit d'entrée. Sauf pour les cyclistes. Enfin, surement. Nous, on s'est pas arrêtés pour demander, on est passés en saluant la personne au guichet.

Devant le globe, nous avons fait les photos qui se doivent et puis le brouillard est arrivé, le vent à redoublé de force. Alors on est allé visiter le centre, avec cinéma, musée, chapelle, boutiques de souvenirs, toilettes, WIFI gratos, salle chauffée... Le super coin pour cyclistes.

A 20 heures, le parking se rempli de cars et de voitures, tous venus pour admirer le soleil de minuit.
Pas de pot ce soir là, Le brouillard est bien présent on distingue rien à 3 mètres.

Du coup, on a planté la tente, croisé les doigts pour qu'elle résiste au vent et on est allé se coucher.



Ce matin, lundi 14 juillet, le brouillard est toujours présent et le vent aussi, alors on à démonté la tente et on est reparti.




Norvège : Iles Lofoten

Tromso le 6 juillet 2014

Depuis Bodo, nous avons pris un ferry pour nous rendre sur les "Lofoten".


Nous y avons pédalé pendant 5 jours.  5 jours de bonheur, de ravissement....
Des montagnes et des villages d'une beauté insoupçonnées,

 des plages de sable blanc,

 des routes comme  nous les aimons, peu de monde et des bivouacs de folie avec un soleil de minuit nous empêchant presque de dormir.


Depuis que nous avons passé le cercle polaire, nous avons des températures caniculaires et nous "souffrons" presque de la chaleur avec nos affaires d'hiver, notre duvet énorme et nos chaussettes de laine...

Sur les Lofoten, nous croisons tous les jours des Dizaines de cyclos faisant la route Bodo - Tromso (ou inversement), ce qui nous permet d'échanger des petits tuyaux sur les routes, les tunnels, les bivouacs...
De vrais vacances. Bref que du bonheur une fois de plus.