GUATEMALA : Palenque - Tikal (17 décembre - 23 décembre 2015)

En quittant Palenque, il nous faut deux jours pour rejoindre la frontière avec le Guatemala.


Nous avons choisi de passer à Frontera Corozal. Nous cherchons le poste de douane pour faire tamponner notre sortie du Mexique. Ensuite, direction les berges du rio Usumacinta pour trouver une lancha qui puisse nous embarquer avec les vélos.

  Après une rapide négociation, nous descendons pendant une demi-heure le fleuve.


Notre capitaine nous débarque sur une rive boueuse où nous poussons les vélos jusqu'au village.
A l'échoppe, nous changeons nos Pesos Mexicains contre des Quetzal Guatémaltèques. L'opération s'avère honnête, puisque nous ne reverrons jamais un meilleur taux.


Là encore, nous demandons 3 fois avant de trouver le poste frontière qui se trouve à la sortie du village. Devant un beau tableau "tarifs officiels", les douaniers nous demandent 40 QTZ par personne de taxe d'entrée.... Une petite arnaque pour arrondir les fins de mois. Après quelques plaisanteries, nous entrons officiellement au Guatemala, gratuitement.


Un piste en caillou et latérite doit nous conduire à la ville de Las Cruces. (65 km)


Assez praticable au début, elle devient vite un enfer le lendemain,


Rendue glissante par la pluie, qui n'a pas arrêtée toute la nuit, nous ne tenons pas sur le vélo et à peine sur nos pieds. Idem à du verglas.

 

Nous rejoignons quand même dans la journée la ville de Flores.


 Située sur une île, c'est un petit havre de paix.


Nous passons une journée à Santa elena (qui jouxte Flores) pour faire nettoyer les vélos



avant de les mener au réparateur installé dans le marché. Entre les poulets et les bananes. Depuis quelques jours, ma roue arrière s''est allégée de quelques rayons. Mais impossible d'en trouver à la bonne longueur. Encore plus dur de trouver un fouet à chaine (J'avais renvoyé le mien d'Indonésie, n'en ayant pas eu l'utilité pendant un an....) ou une clé démonte roue libre. Sans grand espoir, nous allons quand même voir le réparateur, qui avec un grand sourire, va revenir (après avoir fouillé sous des carcasses de cadres, guidons, roues....) une boite flambant neuve à la main, contenant les outils pour vélos Américains et Européens (!?)


Il ressort également avec quelques rayons de la bonne longueur (+- 2 mm). Quelques minutes plus tard,  je repars avec une roue à 36 rayons. (Dont un cassera 15 km après).


Quand je lui demande par quel miracle il possède ces outils "sauveurs," il me dit en avoir fait l'achat il y a quelques années à Mexico city. Au cas où... Le cas est arrivé... Nous sommes heureux tous les 2.


Je profite également du marché pour dénicher un dentiste. 


Bon choix, le toubib est jeune et a étudié aux States. Matériel de dernière génération. La dent est soignée, je peux continuer sans douleur. 

La destination quasi obligatoire après Flores, se trouve à 65 km plus au nord. Le site Maya de Tikal.


Tikal figure sur notre "liste" définissant notre parcours.


Au camping du site, entouré d'hôtels chics, nous sommes 2 tentes.


Levés tôt pour profiter pleinement du site, nous attaquons notre visite sous une brume épaisse .Brume dispensée par la forêt tropicale qui produit une grosse quantité de CO2.


Nous attendons tranquillement le levé du brouillard pour voir émerger les temples du monde perdu, au dessus de cette impressionnante Selva. Avec en bruit de fond les cris des singes hurleurs.


Nous passerons une grande partie de la journée a déambuler au milieu des temples.



A essayer d'imaginer à quoi pouvait ressembler une ville de 100 000 habitants en l'an 500...


Nous finirons la journée à El Remate. Petit village au bord du lac Peten Itza.


Endroit idéal pour piquer une tête dans la chaleur tropicale.


Maintenant direction le Bélize.






 


Joyeux Noël à tous.






MEXIQUE : Zanatepec - Palenque (6 décembre - 16 décembre 2015)

En quittant notre hôte Rodrigo, nous rejoignons le parcours que nous avions emprunté 22 ans auparavant avec notre copain Gaby.

1993 Bivouac
1993 Mexico
Peu après  Zanatepec, nous entrons dans le Chiapas.


Nous y sommes accueillis par un vent d'une rare férocité. 


Obligés de pousser le vélo pour pouvoir avancer. Les camions roulent au ralenti, pour éviter d'être propulsés dans le fossé. Incroyable. Nous n'avions jamais connu cela.  Dans les rafales, nous bloquons les freins pour ne pas reculer..... A la nuit tombée, nous avisons un petit village dans l'espoir de trouver un refuge. Le groupe de jeunes réuni sur la place centrale nous prend tout de suite en main. Après quelques coup de fils, nous avons le choix... La salle de "organización proletaria", ou la salle paroissiale... Nous choisissons Don Camillo. La pièce à l'avantage d'être plus tranquille de posséder l'électricité et les commodités.


Au Chiapas, nous retrouvons la montagne.


Le paysage change, les températures baissent. Nous revêtons le pull et le soir, nous glissons avec plaisir dans le duvet....


En 1993, à  Tuxtla Gutierrez nous nous étions fait héberger à l'université.

1993 Université Tuxtla
Aujourd'hui elle est fermée. Les étudiants et leurs professeurs sont en grève, pour contester une future réforme de l'enseignement.


Un petit détour par Chiapa de Corzo


avant d'attaquer la magnifique route nous menant à San Cristobal de las Casas.


 Dans ces montagnes, nous entrons dans le monde des Mayas. Les villages indigènes que nous croisons sont haut en couleurs.



Que ce soit aux champs ou dans la vie quotidienne, toutes les femmes de 12 à 70 ans portent dus robes en poils de brebis et transportent un enfant dans le dos, enroulé dans un tissu coloré.. Les scènes de la vie locale nous émerveillent.


 Les enfants menant le cochon au bout d'une laisse, Les fardeaux de bois chargés sur les dos robustes des villageois....

Arrivé à San Cristobal, nous ne reconnaissons rien. Le village est devenu une ville. Les faubourgs accueillent des super marchés, un cinéma. Une autoroute relie la ville à Tuxtla... Le centre ville a été embelli.

Autour de l'église Santo Domingo, les indiens descendus des montagnes sont toujours là pour vendre leur artisanat.



1993 San Cristobal de las Casas
1993 San Cristobal de las Casas
1993 San Cristobal de las Casas

Le 12 novembre, c'est la fête de Notre Dame de la Guadalupe.


 Dans tout le Mexique la vierge est célébrée.


Nous sommes aux premières loges pour assister à la dévotion qui lui est apporté. De tous les villages alentours, arrivent des pèlerins. En venant nous en avions doublés quelques groupes.


De tous âges, souvent pieds nus, dormant dans les fossés ils ont parcourus des distances élevées pour arriver ici.. Les communautés un peu plus riches ont une voiture suiveuse,


 décorée de ballons et du portrait de la "mère du Mexique".   Sur la colline dominant la ville,


où est construite l'église de la Guadalupe, c'est une procession ininterrompue.


 La mine défaite, les habits sales, ils ont encore la force de crier haut et fort leur adoration.


Ici comme partout en Amérique latine, tout est prétexte à faire la fête. C'est donc dans le joie, le bruit des pétards,


les clowns, les manèges qu'est célébré ce jour unique.


Après 5 jours de repos et de festivités, nous reprenons la route direction Palenque.


Tout au long de la route, les cascades aussi impressionnante que rafraîchissante nous tendent les bras.


1993 Cascade Agua Azul

1993 Cascade Agua Azul
1993 Cascade Agua Azul
Nous ne visitons pas les pyramides Mayas de Palenque, y étant passé quelques années auparavant.

1993 Palenque site Maya
1993 Palenque site Maya
1993 Palenque site Maya
1993 Palenque site Maya
Par contre, nous savourons, au pied de la cascade Misol-Ha, notre dernière étape Mexicaine.


Dans quelques jours : Le Guatemala.