MEXIQUE : Mazatlan - Manzanillo (2 novembre - 13 novembre 2015)

Le 1er novembre, nous sommes 6 cyclistes à embarquer sur le ferry de la Baja. Traversée de 18 heures avant d'arriver sur le continent à Mazatlan.


Le 2 novembre. Jour férié pour célébrer les morts. C'est également l'occasion de faire la fête. Déguisement, musiques, parades...


 Le soir, tout le monde se rend dans les cimetières pour fleurir les tombes. Ambiance bien morbide avec maquillage de sang, costume de squelette....

Le 3 novembre, nous reprenons la route à deux. Les copains  ont continués dès la sortie du ferry.


Dès les premiers kilomètres, nous pouvons remarquer le changement. Plus de monde, végétation abondante. Fini le désert, nous sommes de nouveau sous les tropiques.


Chaleur et humidité au rendez vous. Coté route, rien de bien intéressant. Beaucoup de circulation et pas de bas coté... Le soir, nous dormons sous haute protection. Nous avons planté la tente chez les militaires.


Le 4 novembre. Je me suis pas vu vieillir.... Pourtant ce matin j'ai 50 ans. Avec vertige, je bascule dans le demi siècle. Je regarde mes poignets : Pas de Rolex (pas de montre du tout d'ailleurs). Aurais je raté ma vie ? Je regarde mon compte en banque. Même pas de quoi me payer une Rolex. J'ai surement raté ma vie... pour certains. En fait, la vie c'est plutôt une bonne copine à nous, avec qui on ne s'ennuie pas...

Pour éviter la route qui s'annonce comme la veille, nous prenons l'autoroute. Passage du péage sans encombre. Au Mexique, l'autoroute est une route normale (double sens), mais payante. Ce qui réduit énormément le nombre de véhicules. En plus d'êtres pratiquement les seuls, il y à une bande sur le coté. Le soir, nous sortons de la route à péage pour trouver un coin où dormir. Ce ne sera pas l'hôtel promis, un peu trop vite, par Patricia.... Seulement un restaurant fermé. Nous demandons au gardien si nous pouvons camper. Plutôt content d'avoir de la compagnie, il accepte. Quand il apprend que c'est mon anniversaire, il va nous dégotter une table et 2 chaises, histoire de marquer le coup. Nous passons un bon moment à discuter de tout et de rien. Cela nous permet d'améliorer notre espagnol (qui en a besoin) et de passer un bon moment.

Le 5 novembre, à San Blas, connu pour son port (ayant envoyé les premiers missionnaires en Californie), son fort


 et sa folle. Ici se fait un regroupement aussi insolite qu'imprévu. Arrive Jessica qui descend du car, puis Javier, puis Rob et Arthif...



Nous fêtons les retrouvailles, et dormons sur la plage. Attention baignade dangereuse.


Le 6 et 7 novembre, nous suivons la côte tous ensemble, Le 8, nouvelle séparation. Chacun ayant une route différente.  Nous nous quittons, persuadés de se revoir d'ici la terre de feu.


En reprenant la route direction Puerto Vallarta, 2 cyclistes bien affutés nous doublent. Nous engageons la conversation. Au bout de 100 Mètres, Joël, nous propose un hébergement pour ce soir. La proposition est intéressante, étant donné que nous n'avons rien prévu. Joël, loue des vélos de qualité et propose des sorties à thème. Il possède également des villas. Ce n'est pas la haute saison. Nous sommes donc invité à nous installer comme chez nous....


En fait, bien mieux que chez nous....
Nous y restons 2 jours. Un pur moment de plaisir.


Un grand merci à Joël et sa femme.


Nous passons rapidement Puerto Vallarta


avant de nous engager sur la route de montagne. Nous suons à grosses goutes. Heureusement, nous retrouvons avec plaisir des cascades pour nous rafraichir


Le soir, à El Tuito, petit village bien typique,


nous plantons la tente au milieu du village, à coté de la maison du maire.


Le lendemain, changement de décor. Nous arrivons dans la zone ravagée par l'ouragan Patricia. Une désolation. Arbres arrachés, routes coupées..


L'ouragan à frappé fort avant de diminuer en puissance. Le village de Chamela à été rayé de la carte. C'est pourtant ici que nous nous arrêtons le soir. Plus une maison debout. Seulement des bâches pour abriter les habitants qui sont restés. Nous y recevons un accueil digne. La famille avec qui nous partageons la soirée nous explique ce que fut sa maison. Nous avons du mal à imaginer. Il n'y à plus qu'un mur. Mais ces gens remarquables restent debout quand tout est à terre. Ils sont content de leur président Pena Nieto, qui a fait envoyer 5 camions de militaires pour rétablir l'électricité et désenclaver  le village.. Nous dormons à l'emplacement de ce que fut l'église. Seule une croix à pu être récupérée. Elle trône fièrement sous une bâche. Ils ont gardés la foi. Ces gens m'épatent.

Petit à petit nous quittons les ravages du l'ouragan. A Cihuatlan, nous dormons sur le terrain de la protection civile.


C'est ici que dans la nuit les matelas arrivent pour être distribués aux victimes de l'ouragan. Nous aidons au chargement des pick-up.

A Manzanillo, nous retrouvons les belles plages et les beaux hôtels. Pas entendu parlé de l'ouragan.








MEXIQUE : San Ignacio - La Paz (21 octobre - 1er novembre 2015).

San Ignacio. Véritable havre de paix. Un oasis au milieu du désert. Petit plus, Othon, à eu la bonne idée de transformée son jardin en "Casa del cyclista".



Petite lagune, palmiers, zocalo, mission, petits commerces, vendeurs de tacos... Après des jours de désert, on pourrait y rester un moment, avant de reprendre la route, le soleil et le désert.


80 kilomètres plus loin, il y à Santa Rosalia. Petite ville de bord de mer, sans grand intérêt si ce n'est une église en fer galvanisée.


En s'approchant un peu de cet édifice, on découvre que l'église Santa Barbara fut construite par Gustave Eiffel, a l'occasion de l'exposition universelle de Paris en 1889. Démantelée, transportée et implantée à Santa Rosalia en 1897 pour les besoin des villageois. Elle assure encore aujourd'hui un office.


60 kilomètres encore plus au sud, nous arrivons au village de Mulege.


Village hautement sympathique et touristique, avec plages de sable blanc, palmiers et lagune. Nous ne nous y attarderons pas longtemps, préférant rejoindre la plage paradisiaque de Santispak.


Cette plage est située le long de la mer de Cortez. Depuis le bord, grâce aux eaux limpides, nous pouvons apercevoir les requins baleines et les requins marteaux. En quelques brasses, nous pouvons même nager au milieu d'eux. Le commandant Cousteau appelait cette mer. "L'aquarium du monde". Rien d'étonnant.


Encore 135 kilomètres avant de rejoindre Loreto. La ville où à été fondée la première colonie européenne de Basse Californie.


C'est de cette mission que partaient les Franciscain et les Dominicains pour christianiser les indigènes. C'est depuis le point de départ pour le Camino Réal. (un peu l'équivalent de notre Camino de Santiago).

En quittant Loreto, nous quittons également le bord de mer. Une sierra à passer,


2 villes. Ciudad Insurgentes et Ciudad Constitution avant de rejoindre La Paz 360 kilomètres plus loin.


Sur cette dernière portion, ce n'est qu'une ligne droite qui est loin d'être plate. Nous n'avons plus qu'une idée en tête. Rejoindre La Paz.


Même les cactus n'attirent plus notre regard. Nous essayons de faire défiler les bornes kilométriques le plus rapidement possible. Le soleil tape fort. Nous avons envie d'une douche et de repos. Le dernier jour, nous roulons 145 kilomètres d'une traite.


L'arrivée à La Paz est quasiment une délivrance. nous logeons chez Tuly. C'est chez elle qu'arrivent tous les cyclistes fatigués du désert et en attente du ferry pour rejoindre le continent.


Le lendemain de notre arrivée, nous serons 11 cyclos de toutes nationalités... Un vrai bon moment de détente, de repos et d'amitiés.


Au programme, glande, tacos, plage....


Le ferry de la TMC est annoncé pour Samedi. Nous sommes tous prêts à y embarquer. Après renseignements, c'est un ferry pour les routiers..Où les femmes ne sont pas acceptées..... Raté pour nous. Nous resterons sur le quai avec nos 2 compères de route. Jade et Jordan. Les garçons de notre petite troupe embarquerons. Nous devrons attendre un jour de plus pour passer avec l'autre compagnie. La Baja ferry qui est "toutes catégories".


Cela nous laisse encore plus de temps pour nous reposer, rencontrer d'autres voyageurs et profiter de La Paz qui à un coté très vacances.