COLOMBIE : Medellin - San Agustin (11 mars - 27 mars 2016)


Nous arrivons rapidement à Medellin, la capitale du département d'Antioquia. 15 km de descente depuis la casa de ciclista de San Antonio de Prado.


Nous passons notre première journée a chercher des cartes précises pour la suite de notre périple. En vain.


Les meilleures cartes sont éditées en Europe et introuvables ici. Nous nous résignons à nous les faire envoyées par courrier, mais  un peu plus loin. La Poste Colombienne étant inexistante et peu fiable.


Les 2 jours suivant, nous les passons à visiter cette grande ville qui c'est racheté une réputation après la mort de Pablo Escobar. Une ville tournée vers "le vert", avec un tram moderne,


un métro aérien,


 des "vélib"


et des téléphériques "made in Alpes",


permettant de désenclaver les barrios qui s'accrochent aux collines environnantes.


La ville est plaisante,


avec de beaux édifices coloniaux,


de beaux parcs, dont le parc Botero, ou sont exposés quelques statues de l'artiste natif de la ville.



Nous quittons Medellin un dimanche, quand la ville est réservée aux cycles et piétons.


Pour sortir de la cuvette, il nous faut passer un col.


La montée est un peu encombrée, ce qui finalement nous facilite la tâche, puisque nous pouvons remonter la file de véhicules


 avant de nous payer un bon repas au sommet.


Ce sont des travaux qui provoquent les bouchons. La encore, c'est à notre avantage. Il suffit d'être en première ligne quand c'est à notre voie de passer et tenir à distance nos poursuivants. Ce qui est assez facile.



Dès que possible, nous quittons la grande route pour retrouver nos itinéraires préférés.


Pistes peu fréquentées, qui traversent de magnifiques villages qui ont conservés un caractère colonial avec leurs façades colorées.


Tout au long du parcours, nous recevons un accueil chaleureux.


Plus besoin de chercher une caserne de pompiers ou de Police pour notre hébergement. Nous savons que nous trouverons facilement un endroit pour dormir.


Au village de Camarca, alors que nous faisons une halte pour changer un énième rayon cassé, les personnes présentes nous indiquent un hôtel qui offre couchage et repas aux cyclistes de passage. Tentant. Mais il est encore tôt pour s'arrêter et nous savons qu'une grosse difficulté nous attend.


Un col à 3 330 mètres à escalader en 20 kilomètres.


Nous préférons l'attaquer tout de suite.  2 heures pour faire 6 kilomètres... D'autres sont plus rapides, mais les places sont comptés.....


Nous sommes épuisés quand nous demandons à faire le plein d'eau. Immédiatement, nous sommes invités à passer la nuit et à partager le repas avec Tatiana, Geovany et leurs jumeaux.


De l'autre coté du col : 30 kilomètres de virages en enfilades pour redescendre à 400 mètres d'altitude et atteindre la ville d'Ibague


Un grand moment de plaisir sur un bitume nickel.


Nous traversons rapidement la ville pour attraper la piste nous conduisant au désert de Tatacoa.


Nous y retrouvons un petit air de Basse Californie (Mexique) avec sa chaleur et ses cactus.


La piste est une ancienne voie ferrée qui emprunte tunnels et viaducs


en traversant de paisibles villages.


Nous prenons plaisir à circuler entre les pierres rouges



jusqu'à l'observatoire astronomique.


La suite du parcours nous fera suivre le rio Magdalena


jusqu'au village de San Agustin.



Un lieu très touristique,


car a proximité du parc archéologique éponyme


Le parc est un ensemble de monuments religieux et de sculptures mégalithiques au cœur des Andes. 300 sculptures monumentales réalistes




ou abstraites



 témoignent de l’art d’une civilisation aujourd'hui disparue. Un petit air de Bretagne



 et de Filitosa (Corse).









COLOMBIE : De Turbo à Medellin (27 février - 10 mars 2016)

En quittant Turbo, la route est plate sur 100 kilomètres.


Pour notre premier pays d'Amérique du sud. Nous avons du mal à comprendre les Colombiens.


Un Espagnol rapide, mâché, un accent et surtout pleins de mots différents de l'Espagnol. Dans les conversations, ils nous font remarquer que nous "parlons" Mexicain....


Devant nous des montagnes, la route s'élève petit à petit. Nous traversons des villages aux maisons en torchis


 et planches de bois.


Partout des encouragements, pouce levé. En quittant le magnifique village de Santa Fé,



nous apercevons l'ancienne route 62. Nous pensons alors à notre ami Franco qui a du emprunter cette piste lors de son tour du monde (1979-1985).


Sans trop hésiter nous laissons la belle route pour Medellin. Cela nous évitera de faire du stop pour passer un tunnel de 8 kilomètres interdit aux vélos.


La piste est difficile, raide, tout en gravier, que l'on nomme ici le Ripio.



Mais les paysages sont grandioses


et nous ne rencontrons que de très rares véhicules.


De temps en temps nous traversons des villages à la vie tranquille où nous pouvons facilement nous approvisionner.


Ici, c'est la culture du café qui prédomine.



Slalomant entre les montagnes, nous franchissons une multitude de cols sans nom et passons régulièrement de 500 mètres à plus de 2000 mètres.


Le soir nous n'avons aucun problème pour planter notre tente


ou nous faire héberger. Comme chez Franck et Martha qui nous invitent dans une magnifique maison. Ils n'en sont que les gardiens mais nous reçoivent avec une extrême gentillesse.


Au dernier col, nous retrouvons le goudron. et tout un groupe de VTTistes.


Ils nous informent qu'à San Antonio de Prado, il existe une Casa de Ciclista tenue par Manuel et Martha sa femme. Le groupe de cycliste se propose de nous y conduire. C'est donc bien accompagné que nous arrivons à ce refuge pour cyclos.


La maison est très basique, mais nous avons un toit, de quoi cuisiner et de temps en temps de l'eau... Alexandro un Argentin et Enrique un Américain s'y trouvent déjà.


A San Antonio de Prado, il y a également un magasin de vélo. Nous allons pouvoir effectuer un bonne révision de nos montures.



Si nos vélos sont souvent considérés comme des "tanks" par d'autres cyclos, alors Patricia est une Panzer Fraü.

Depuis l'épisode Darien, elle roule sur une "single speed", son dérailleur n'étant plus en état de fonctionner. Elle aurait pu sauter dans un bus ou suivre la belle route. Mais elle a préférée les difficultés à la facilité, ne voulant pas "louper" la prise d'altitude.


Nous repartons serein de San Antonio de Prado. Le nouveau dérailleur est dans l'axe et le support de frein qui menaçait de se rompre à été changé.


Au moment de partir, nous croisons au magasin de vélos Kasia et Ruben, Deux cyclos qui arrivent d'Ushuaïa. Nous prenons plein d'informations qui nous seront bien utiles pour la suite.


Il est temps de nous rendre à Medellin, qui se trouve à seulement 15 kilomètres...