BOLIVIE : Copacabana - Oruro (21 août - 29 août 2016)

Copacabana : 

Charmante première ville de Bolivie. On se croirait sur la côte d'Azur. Restaurants "pieds dans l'eau",



plage, camping, pédalos,


excursions sur les îles....


Un air de vacances. Mais attention avant de se jeter à l'eau.... Nous sommes toujours à 3 900 mètres d'altitude....


Le plus impressionnant, reste la cohorte de familles venues faire bénir leur véhicule. Des heures d'attente pour qu'un novice vienne balancer un peu d'eau, réciter une prière, et se faire prendre en photo


devant un moteur bien décoré.

Après la bénédiction Chrétienne, il y a la tradition Andine. On décore et arrose la voiture sans oublier de nourrir la Pachamama (La terre mère) en lui offrant de l'alcool, des feuilles de coca.....


L'idée de faire bénir nos vélos nous a traversé l'esprit, mais le manque de patience et de foi n'ont pas résisté aux heures d'attente, de cohue, de grappillage de place à coup de klaxon et moteurs hurlants.


Pour quitter Copacabana, il nous faut gravir une colline offrant de belles vues sur la ville et le lac Titicaca,


avant de replonger sur la ville de San Pedro de Tiquina et prendre un bac.....


Le bac est en fait une vieille barge ou peuvent prendre place 2 véhicules ou un gros camion.


Le départ du ponton se fait à la main à l'aide d'une perche.




La Paz. 

Immense ville de plus d'un million et demi d'habitants, capitale de la Bolivie.


Nous avions prévus de l'éviter, n'aimant guère les mégapoles. Mais le manque de pièces de vélos nous obligent à nous y aventurer. Heureusement au centre ville, un appartement mis à la disposition des cyclos-voyageurs permet de faire une halte bien sympathique.


Nous y rencontrons d'autres cyclos et partageons nos informations, nos routes, nos bons plans.  Quant aux pièces de vélos.... Disons que ce n'est pas une ville de cyclisme...


Nous y trouvons à grand peine 2 chaines et une K7. Pas de plateaux, ni de patins de freins... Pourtant ces derniers seraient bien utiles dans cette ville.


Nous en profitons pour visiter un peu. Le marché aux sorcières vendant les foeutus de lamas


(offrandes à la Pachamama pour une nouvelle habitation), la place San Francisco....


Pour se déplacer. Les Collectivos. Ces véhicules qui arpentent la ville. La destination est affichée sur le pare-brise.


La sortie de La Paz... une des parties les plus dures du voyage. Droit dans la pente sous les téléphériques...


Des pourcentages hallucinants nous obligeant à pousser le vélo. (Les rues de San Francisco sont ridicules comparées à celles de La Paz....)


au milieu de voitures crachant des fumées noires (mauvais réglages et altitude n'arrangeant rien).



L'Alti-Plano. 

Une fois sortie de la cuvette "La Paz", nous rejoignons un immense plateau. L'Altiplano à 4 000 mètres d'altitude, d'une platitude affolante.


Sur cet Altiplano, où rien ne pousse, les villages n'ont pas l'eau courante. Seulement des réserves provenant du ciel ou de camions citernes.

2 nuits de suite, nous essuyons de magnifiques orages. Blottis sous notre tente, nous ne faisons pas les malins. Un ciel noir rempli d'éclairs sur plus de 1 kilomètre. Et nous, perdus au milieu de cette immensité, seuls.....


Attendant que le ciel se vide et espérant être épargné par la foudre qui tombe tout à coté de nous....


Coté vélo, nous suivons la Route Nationale 1. Une 4 voies avec large bas coté nous protégeant des véhicules.


Le vent est favorable et nous avalons les 250 kilomètres, nous séparant de Oruro, en 2 jours et demi.


Du coup, pause a Oruro pour mettre à jour ce blog et préparer la suite, qui s'annonce plus....sauvage.


PEROU : Cuzco - Copacabana (11 août - 20 août 2016)

En quittant Cuzco,


nous prenons la route 3S. C'est un grand axe abominablement plat qui va nous conduire à Puno. Pour la première fois, nous sommes confrontés aux "fous du volant". Les interminables lignes droites favorisant la vitesse, nous devons faire face à la mentalité "si tu ralentis t'es déshonoré".  Des scènes hallucinantes où les véhicules se doublent à trois de front avec d'autres véhicules qui font la même chose en face. Pour se protéger, les villageois construisent des ralentisseurs de fortune en terre ou béton. Parfois un tous les 100 mètres.


De notre coté, nous avons pris le réflexe de nous "jeter" dans le bas coté quand nous entendons le klaxon agressif du "pousse toi de là ou je t'écrase".  Les plus dangereux sont les bus et les minibus qui prennent tous les risques malgré leur responsabilité de transport de personnes.... Nous l'avions constaté lors de notre virée au Machu Picchu...

Heureusement, en chemin nous découvrons des restes archéologiques


et faisons des rencontres sympathiques qui nous font oublier les dangers de la route.


Après le Abra Raya notre dernier col Péruvien,


nous décidons de quitter la route.

A travers la Pampa. 

Le gros avantage de ce plateau, c'est qu'il n'a pour seule végétation que la Pampa. Pour oublier un peu la circulation, nous coupons directement à travers les herbes jaunies.


Un peu comme en mer, nous mettons le cap au sud sans nous préoccuper de rien, croisant quelques lagunes habitées par les flamants roses.


Au final et après une journée de navigation, nous sommes heureux de retrouver le goudron.
Un peu avant la ville de Juliaca.


Le slalom entre les touffes d'herbes et le sable n'est pas évident du tout.


Puno et le lac Titicaca. 

Finalement sans encombre,


nous arrivons à Puno. Grosse bourgade dominant le lac Titicaca.


L'attraction principale est de découvrir les iles du lac.


Nous ne dérogeons pas à la règle et faisons le tour des îles flottantes


construites en roseau et arrimées au fond du lac pour ne pas dériver.
Malgré le coté hyper-touristique,


les explications sur la construction, habitat et mode de vie sont intéressantes.


Nous poursuivons notre virée lacustre sur l'île de Taquilé.


Beauté du paysage, calme absolu font de cette île un petit bout de paradis,


même si les conditions de vie ne sont pas faciles. Cette île au milieu du lac est située à 3900 mètres d'altitude.


Retour sur la terre ferme pour retrouver Hedwige. Elle encadre un groupe de jeunes et nous avons prévu de nous retrouver pour passer une soirée ensemble. Cerise sur le gâteau, elle apporte ma nouvelle CB et des nouvelles de France.


Carré blanc

 Chucuito, village de pêcheurs au bord du lac Titicaca, abrite les restes d'un temple Inca consacré au dieu de la fertilité.


50 mètres carrés de phalus de toutes tailles.


Le village conserve d'autres beaux vestiges.

 



Au revoir Pérou, bonjour Bolivie. 

Il ne nous reste plus qu'une centaine de kilomètres pour rejoindre la frontière Bolivienne.


Nous longeons le lac Titicaca sur sa côte Ouest.



A l'Est les montagnes enneigées se dessinent.


Nous aurions pu prendre l'autre rive, mais il fallait obtenir le tampon de sortie à Puno et revenir sur nos pas.... Perspective qui ne nous enchantait guère.

Nous passons donc la frontière à Yungayo jour de fête.


Du monde partout, des files de voitures à remonter.


Partout des precheurs et des vendeurs de cacahuètes.


Finalement, nous arrivons au poste frontière. Tampon de sortie délivré en 20 secondes.
A la douane Bolivienne, c'est presque aussi rapide.


Après avoir rempli le formulaire classique, il nous faut négocier un peu pour obtenir une durée de 90 jours. La première autorisation étant de 30 jours, pouvant se renouveler gratuitement dans une ville ayant un bureau d'immigration. Gentiment le douanier accepte nos explications. Nous sommes larges et tranquilles.


Du coup, nous filons à Copacabana, notre première ville Bolivienne. Ce soir, nous fêtons notre nouveau pays devant une truite et une bonne bière.


Demain repos pour nous imprégner de ce nouveau pays.