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PEROU : Cuzco - Copacabana (11 août - 20 août 2016)

En quittant Cuzco,


nous prenons la route 3S. C'est un grand axe abominablement plat qui va nous conduire à Puno. Pour la première fois, nous sommes confrontés aux "fous du volant". Les interminables lignes droites favorisant la vitesse, nous devons faire face à la mentalité "si tu ralentis t'es déshonoré".  Des scènes hallucinantes où les véhicules se doublent à trois de front avec d'autres véhicules qui font la même chose en face. Pour se protéger, les villageois construisent des ralentisseurs de fortune en terre ou béton. Parfois un tous les 100 mètres.


De notre coté, nous avons pris le réflexe de nous "jeter" dans le bas coté quand nous entendons le klaxon agressif du "pousse toi de là ou je t'écrase".  Les plus dangereux sont les bus et les minibus qui prennent tous les risques malgré leur responsabilité de transport de personnes.... Nous l'avions constaté lors de notre virée au Machu Picchu...

Heureusement, en chemin nous découvrons des restes archéologiques


et faisons des rencontres sympathiques qui nous font oublier les dangers de la route.


Après le Abra Raya notre dernier col Péruvien,


nous décidons de quitter la route.

A travers la Pampa. 

Le gros avantage de ce plateau, c'est qu'il n'a pour seule végétation que la Pampa. Pour oublier un peu la circulation, nous coupons directement à travers les herbes jaunies.


Un peu comme en mer, nous mettons le cap au sud sans nous préoccuper de rien, croisant quelques lagunes habitées par les flamants roses.


Au final et après une journée de navigation, nous sommes heureux de retrouver le goudron.
Un peu avant la ville de Juliaca.


Le slalom entre les touffes d'herbes et le sable n'est pas évident du tout.


Puno et le lac Titicaca. 

Finalement sans encombre,


nous arrivons à Puno. Grosse bourgade dominant le lac Titicaca.


L'attraction principale est de découvrir les iles du lac.


Nous ne dérogeons pas à la règle et faisons le tour des îles flottantes


construites en roseau et arrimées au fond du lac pour ne pas dériver.
Malgré le coté hyper-touristique,


les explications sur la construction, habitat et mode de vie sont intéressantes.


Nous poursuivons notre virée lacustre sur l'île de Taquilé.


Beauté du paysage, calme absolu font de cette île un petit bout de paradis,


même si les conditions de vie ne sont pas faciles. Cette île au milieu du lac est située à 3900 mètres d'altitude.


Retour sur la terre ferme pour retrouver Hedwige. Elle encadre un groupe de jeunes et nous avons prévu de nous retrouver pour passer une soirée ensemble. Cerise sur le gâteau, elle apporte ma nouvelle CB et des nouvelles de France.


Carré blanc

 Chucuito, village de pêcheurs au bord du lac Titicaca, abrite les restes d'un temple Inca consacré au dieu de la fertilité.


50 mètres carrés de phalus de toutes tailles.


Le village conserve d'autres beaux vestiges.

 



Au revoir Pérou, bonjour Bolivie. 

Il ne nous reste plus qu'une centaine de kilomètres pour rejoindre la frontière Bolivienne.


Nous longeons le lac Titicaca sur sa côte Ouest.



A l'Est les montagnes enneigées se dessinent.


Nous aurions pu prendre l'autre rive, mais il fallait obtenir le tampon de sortie à Puno et revenir sur nos pas.... Perspective qui ne nous enchantait guère.

Nous passons donc la frontière à Yungayo jour de fête.


Du monde partout, des files de voitures à remonter.


Partout des precheurs et des vendeurs de cacahuètes.


Finalement, nous arrivons au poste frontière. Tampon de sortie délivré en 20 secondes.
A la douane Bolivienne, c'est presque aussi rapide.


Après avoir rempli le formulaire classique, il nous faut négocier un peu pour obtenir une durée de 90 jours. La première autorisation étant de 30 jours, pouvant se renouveler gratuitement dans une ville ayant un bureau d'immigration. Gentiment le douanier accepte nos explications. Nous sommes larges et tranquilles.


Du coup, nous filons à Copacabana, notre première ville Bolivienne. Ce soir, nous fêtons notre nouveau pays devant une truite et une bonne bière.


Demain repos pour nous imprégner de ce nouveau pays.




PEROU : Huancavelica - Cuzco (20 juillet - 10 août 2016)

Nous quittons Huancavelica à 3. Javier nous accompagne.


Nous décidons d'emprunter la "route des mines". Elle passe par quelques cols d'altitude en suivant d'anciennes pistes construites pour l'exploitation des minerais.



Bon anniversaire Patricia.

Cette nuit a surement été la plus froide du voyage. L'eau qui gèle avant d'atteindre la casserole. Impressionnant.  Nous offrons notre couverture à Javier qui même en dormant tout habillé à vraiment froid. De notre coté, nous sommes bien équipé et arrivons encore à dormir en tee-shirt.

Ce matin, nous laissons partir Javier de bonne heure. Nous attendons que le soleil vienne dégeler la tente. Patricia a droit à un rab de grasse matinée car aujourd'hui c'est son anniversaire.
Pour ce jour particulier, je n'ai pas de présent à glisser dans le duvet de ma compagne.. A ma décharge, nous n'avons pas croisé beaucoup de magasins....
Comme nous sommes en montagne, entourés de cols, j'improvise le cadeau du siècle. 3 cols inédits à plus de 5 000 mètres. De quoi satisfaire ma chasseuse de cols.....


En fait, ces cols sont une vraie galère où il nous faut pousser, tracter, tirer le vélo....


En plus, comme nous dévions de l'itinéraire initial, nous loupons le "vrai" cadeau que Javier à déposé avec un petit mot sous un cairn bien visible au bord de la piste....
Pas sur que mon improvisation soit une réussite....

Le soir, nous couchons à nouveau en altitude. Mais comme nous n'avons pas fait le plein d'eau avant la nuit tombée, il nous faut casser la glace pour préparer les spaghettis quotidienne.


Heureusement, je retrouve au fond d'une sacoche un Snickers acheté, au cas où, quelques semaines auparavant à Huaraz...


Une bougie pour le coté magique et la journée est sauvée..... Bonne anniversaire mon amour.... Promis je ferais mieux l'an prochain...

Dieu n'attend pas. 

Encore une nuit en altitude. Mais cette fois-ci nous allons dormir à l'abri. Devant nous une petite chapelle au sommet d'un col. La porte est ouverte, le premier village est à 40 kilomètres, nous allons être peinard.
Nous poussons un peu les bancs pour installer notre tente, coinçons les vélos contre l'autel et bloquons la porte.


Réveil en sursaut à 4 heures du mat. Quelqu'un frappe à la porte. Mal réveillé et en slip, je vais ouvrir.... Devant moi toute une famille, cierges à la main. Surprise des 2 cotés. De leur coté voir un gringo en slip qui vient ouvrir et de mon coté toute un famille habillé avec de drôles de chapeaux qui viennent prier....  Une fois la surprise passée, je regagne la tente, la famille se met à psalmodier des prières pendant une bonne heure. A la fin, nous discutons en vieilles connaissances. Nous assurant que nous avons bien fait de nous installer dans la chapelle car dehors il fait froid. La famille quant à elle se rend à la ville pour consulter un médecin et font des arrêts à toutes les chapelles pour une prompte guérison. En partant, il nous disent de bien nous enfermer. "Si d'autre personnes veulent rentrer, ils devront frapper comme nous l'avons fait...."
Pas d'autres prières nocturne cette nuit là.



Cuzco... Enfin !

Surprise. Au sortir d'une piste nous retrouvons le goudron. Pour nous, c'est presque un soulagement. D'après nos infos cela devait encore être des cailloux et de la poussière. Pour notre grand plaisir la route à été goudronnée l'an passé. C'est ainsi que nous aurons du goudron jusqu'à Cuzco.


Distance annoncée sur le panneau : 561 km.  Je me dis que sur un Paris Brest Paris, cette distance prendrait environ une trentaine d'heures.  Il nous faudra plus d'une semaine pour rejoindre la ville tant convoitée. Nous pédalons d'abord sur un plateau à 4000 mètres avant de plonger en dessous des 1200 m. En fait, cela se répète 3 fois.


Epuisant, car nous passons de températures bien négatives à des températures caniculaires.  A Abancay, le vieux Christian à atteint ses limites. Le corps crie stop. Nausées, perte d'énergie.... La machine est en panne. Pas la peine d'insister. La ville n'a aucun charme, ce qui n'est pas plus mal pour du vrai repos. 2 jours dans une chambre d'hôtel a ne rien faire le temps de recharger les batteries.


Nous repartons en pleine forme pour à nouveau affronter les montagnes Russes. Malgré de jolis paysages,


l'arrivée sur Cuzco n'en finit pas.. La ville semble s'éloigner à chaque tour de roue....


Mais après quelques jours d'efforts et un dernier col.... la ville apparait enfin.


Nous plongeons dessus comme des morts de faim. Cuzco, un des points marquants de notre voyage. Nous y sommes enfin... Nous dégottons une mini pension de famille. Il reste 2 lits.. Nouvelle surprise. Sans nous être concerté, nous y retrouvons Javier, le cycliste Espagnol.


Il est arrivé 2 jours avant nous et attend la fin de la grève des transporteurs pour se rendre au Machu Picchu. Nous décidons d'y aller ensemble.

Machu Picchu. 



Quand on dit Pérou, on dit Machu Picchu. Indissociable.  Le Machu Picchu, connu du monde entier attire les foules. Les billets se prennent à l'avance et ne sont valable que le jour de visite prévu. Impossible pour nous qui voyageons en itinérance de connaitre notre destination du lendemain.
Quand nous arrivons au bureau de réservation, il n'y a plus de tickets disponible avant une semaine... Sans parler des ascensions proposées autour du site, qui elles, sont réservées sur les prochains mois...

Heureusement, le guichetier nous confirme qu'à Aguas Calientes, le village du Machu Picchu, nous pouvons également acheter les billets. Là bas, il n'y a jamais de restriction. Une aubaine.

Pour se rendre sur ce site majeur Inca, il existe plusieurs formules.
Le fameux trek de l'inca. On ne peut passer que par une agence agrée, il faut réserver au moins 6 mois à l'avance et débourser environ 600 euros.
Le train au départ de Cuzco à destination de Aguas Calientes. La formule la plus rapide et surement la moins pénible.


Hélas, la encore il faut réserver. Et les tarifs correspondent à sa réputation du train le plus cher du monde.
Il nous reste la formule Minibus - marche. Egalement appelé le trek du pauvre.
Au petit matin les minibus chargent les touristes


et partent à la queue leu leu pour 6 heures de route. Dont 2 heures de piste poussiéreuse.  Arrivé à destination (Hydroélectrica), il reste à parcourir 11 kilomètres le long de la voie ferrée.


2 heures de marche comme une cohorte de réfugiés...
Arrivée à Machu Picchu Pueblo, nous filons acheter nos sésames. La encore prix prohibitifs. Mais bon, nous sommes au Machu Picchu.... Aucune queue. Nous comprenons pourquoi ici il n'y a aucune restriction du nombre de visiteurs. En fait, ils lissent les entrées sur plusieurs jours. Nous sommes le 5. Notre date d'entrée est pour le 8. Mais aucun problème, nous pourrons rentrer le 6 à la date prévue.
Nous sommes soulagés.
Le village du Machu Picchu n'a que peu d'intérêts.


C'est un village construit de toute pièce pour accueillir des millions de touristes.
N'ayant pas réservé d'hôtels, nous rebroussons chemin pour nous installer au camping. A part quelques tentes de "Tours Opérateurs nous sommes seuls.
Nous installons notre tente d'été et confirmons que nous pouvons y dormir facilement à 3.



Le lendemain réveil de bonne heure pour monter au Machu Picchu. Bien avant 5 heures, un file d'attente s'est constituée au pied du camino pédestre. 400 mètres à prendre pour accéder au site par un chemin raide fait d'escaliers en pierres.


Nous confirmons notre excellente forme physique en faisant le trajet en 1/2 heure. Du coup, nous arrivons à l'entrée du site avant les dizaines de bus et pouvons profiter d'un Machu Picchu pour nous tout seul durant quelques précieuses minutes...


Ensuite, c'est l'effervescence. Mais le site est immense et au final se n'est pas un problème.

Javier nous quitte en fin de matinée.


Il retourne à Cuzco dans la journée pour enchainer une nuit de bus jusqu'à Puno.. Nous ne devrions plus le croiser...


De notre coté, nous passons la journée sur le site avant de redescendre au camping. Nous reprendrons la route pour Cuzco le lendemain.


Dans la nuit, nous essuyons un magnifique orage. Notre tente d'été n'est pas faite pour les intempéries. En 10 minutes, s'elle s'est transformée en piscine nous obligeant à terminer la nuit sous un toit de fortune....

Retour par le même trajet.


Devant cet aller-retour, cette piste pourrie et le nombre incalculable de minibus, nous sommes contents de ne pas avoir eue la folie de venir à vélo....

Cuzco. 

Nous restons dans notre petite pension. Nous y retrouvons ceux que j'appelle gentiment "les Beatniks". Coincés ici pour des mois à vendre des bracelets dans la rue, jongler sur les places, chanter dans les bus....  Nous partageons le dortoir avec un rappeur qui chante en Quechua. Passionné de sa culture, il est intarissable et nous raconte quelques légendes. Une belle rencontre.
La ville est magnifique et nous avons plaisir à déambuler dans son quartier historique.


Nous ne savons pas quand nous allons reprendre la route en direction de l'autre merveille du Pérou. Le lac Titicaca.
Pour le moment, nous profitons et faisons une cure de repos.