Alaska- Canada : Fairbanks - Whitehorse (17 mai - 29 mai 2015)

En quittant Fairbanks, nous ne regrettons plus de ne pas aller jusqu'à Prudhoe Bay : La route est fermée. Impraticable d'après des motards Anglais ayant tenté le trajet.

http://www.newsminer.com/news/local_news/extreme-flooding-again-closes-dalton-highway/article_c79c8366-fdb4-11e4-a165-d3a4a9f1a42d.html

C'est donc plein sud que nous nous dirigeons en empruntant l'Alaska Highway, longue de 2 450 kms, construite en 1942 et reliant l'Alaska à la Colombie Britannique au Canada.



Sur cette route, nous ne croisons, que de rares véhicules et plus rare encore,  des habitations. La saison touristique n'ayant pas commencée, nous trouvons souvent porte close pour les campings ou les "général store", nous obligeant à avoir plusieurs jours d'autonomie et nous ravitailler dans les stations services.


Au milieu de ces grands espaces, de la faune, nous nous sentons en complète liberté et en harmonie avec cette nature.


A Beaver Creek, nous quittons l'Alaska pour rentrer au Canada. Aucun poste frontière coté US. Coté Canada, nous ne recevons même pas un tampon sur notre passeport....Etonnant.


Au Canada, c'est encore plus désertique. La route est en moins bon état et les villages semblent abandonnés. Nous sommes au Yukon. Grand comme la France, sa population ne dépasse pas les 35 000 habitants dont 25 000 à la capitale Whitehorse.


Sur le bord de route, nous croisons quelques Grizzlis (population de 15 000 ours au Yukon), qui se dressent à notre passage et retournent à leur principale activité qui est de se nourrir en prévision de la prochaine hibernation.  C'est toujours impressionnant et ne nous attardons que lorsqu'une auto se présente au loin...


Le soir, nous trouvons de magnifiques bivouacs en bordure de lacs ou rivières.


A Whitehorse, la capitale, nous retrouvons la civilisation, avec des commerces bien achalandés et une grande communauté francophone.
Nous sommes hébergés chez Nelly, Jérome et leur petite fille Joséphine. Au mois de juillet, ils partiront pour un an de voyage à vélo.



Alaska : Anchorage - Fairbanks (2 mai - 16 mai 2015)

Wouaaaaaah On y est. EN ALASKA.

Devant la planisphère, souvent notre regard accrochait la ville d'Anchorage.
On en rêvait. Nous y sommes. Le rêve devient réalité. Les grands espaces sont bien là devant nous. La deuxième partie du voyage peut commencer.


Nous sommes dans l'ambiance. les bus jaunes, les énormes pick-up et leurs V12 au bruit sourd. Les motards chevauchant leurs Harley, paradent sans casque et les Camions tirent facilement 2 remorques.


A l'instar des Américains, nous hissons le drapeau Français sur le vélo.

Cela fait maintenant 2 semaines que nous y sommes. Alors on va essayer de résumer tout cela.

A Anchorage, nous avons passés 5 jours fabuleux avec Sage, notre hôte "Warmshower" qui nous à fait découvrir sa ville et ses environs.


 Petite ballade à vélo autour d'Anchorage, le temps d'apercevoir une famille d'ours brun et un moose. Tout ça le premier jour, ça promet...


Le lendemain, randonnée en montagne histoire de dominer la ville, l'Océan Pacifique, d'apercevoir le Mont McKinley tout au loin et de changer d'itinéraire pour cause... d'ours.


Du coup, avant de prendre la route, on s'équipe. Clochette, bombe au poivre, Opinel taille 7. On est équipé. L'ours n'a qu'à bien se tenir.....


Petit détour par les studios de Alaska Public Média pour un petit interview radio sur notre voyage et nous prenons la route...


Des Mooses se promènent sur la route que nous empruntons.



Pour notre premier bivouac sous tente, nous respectons les consignes. Nous plantons à un endroit, mangeons à un autre, hissons la sacoche bouffe hors de portée des animaux affamés et en quête d'une tablette de chocolat...


Cette première nuit, nous ne fermons pas l'oeil. Il faut s'habituer au soleil de minuit et le moindre bruissement de feuille nous fait craindre l'arrivée d'une famille ours...
Au réveil rien. Tout est en place. Rien n'a bougé. Même les fourmis n'ont pas osées s'attaquer à nos provisions.


Notre route continue donc tranquillement plein nord en direction de Fairbanks. Durant 2 jours, nous ne verrons pas grand chose pour cause de pluie.


Le soir, nous nous réfugions dans des abris de fortune pour échapper aux gouttes et pouvoir manger au sec.


Puis, le ciel se découvre et apparaît alors devant nous toute la chaine du Dénali. Magnifique.


Nous la suivrons jusqu'à l'entrée du parc menant au pied du McKinley, le plus haut sommet de l' Amérique du Nord.


La route quant à elle est déserte. Pas de villes, à peine des villages. Nous nous ravitaillons dans les rares stations services. Ambiance far-west.


Le parc Dénali n'est pas encore ouvert pour la saison touristique. Nous n'y ferons qu'un bref stop, ayant déjà bien profité du panorama.


Il nous reste encore 4 jours pour rejoindre Fairbanks. Nous sommes maintenant habitués au rituel du campement,


et avons trouvé nos repères dans les villages du lointain nord.


A Fairbanks, nous sommes hébergés par Phyllis qui nous reçoit merveilleusement dans sa grande maison cachée dans les bois. Repas à la Française avec vin rouge et fromage. Un vrai bonheur.


Ici, nous suivons une classe verte, pour découvrir des grenouilles et autres insectes. Nous retenons surtout la voracité des moustiques qui semblent également agacer les gens du cru...


Fairbanks est notre ville la plus au nord de notre itinéraire Américain. Nous abandonnons l'idée de rejoindre Prudhoe Bay. Encore un peu tôt pour la saison. Le centre d'informations nous informe que la route au nord du cercle polaire n'est encore que glace, neige et boue, impraticable à vélo. C'est une route qui se pratique dans de bonnes conditions de Juin à Septembre.
Nous nous laissons convaincre. Il ne reste plus qu'à fixer la boussole plein sud et... Roule.

1er mai - Le jour le plus long.

Complètement à l'Ouest.

Dans tous les sens du terme...
Nous sommes complètement déboussolés. Nous partons à minuit le 1er mai, laissant derrière nous, la chaleur, l'humidité, les appareils photos qui ne fonctionnent plus, les plages, le bruit....l'Indonésie et l'hémisphère sud.
40 heures plus tard, nous sommes toujours le 1er mai, nous sommes partis plein nord en avion et atterrissons à l'Ouest. A l'extrême ouest des USA.... Nous avions 7 heures d'avance sur la France, nous avons maintenant 9h 30 de retard....
Durant ce trajet en avion, nous faisons une halte à Séoul, 


puis à Seattle où nous rentrons sur le territoire Américain. Enormément de monde aux guichets de l'immigration. 2 heures de queue. Quand nous arrivons devant l'officier qui va apposer le tampon d'entrée, nous savons déjà que nous avons loupé notre correspondance pour Anchorage. Il nous faut encore donner nos empreintes digitales, répondre aux questions sur nos intentions de séjour sur le sol US... Mais surtout, il nous faut récupérer nos vélos et bagages pour passer au terminal des avions domestiques.
Quand nous arrivons avec une heure de retard pour prendre notre vol, l'avion est déjà bien loin. L'hôtesse de AIR ALASKA, très compréhensive nous réserve des places sur le prochain vol qui part 2 heures plus tard, sans supplement. 


Nous arrivons ainsi à Anchorage le 1er mai à 22h30. Il fait encore grand jour. C'est notre premier vrai contact avec les USA. Sage (warmshower) qui nous accueille dans sa ville à la très bonne idée de venir nous attendre à l'aéroport avec ses amies et un van. Nous entassons les bagages et les vélos encore dans les cartons. Pour notre plus grand bonheur, les filles nous emmènent dans une pizzeria. Premier contact avec la grandeur de l'Amérique... La pizza fait la taille d'une roue de vélo et la bière est servie au litre... 


Il est minuit. Le soleil se couche à peine. Une journée de 40 heures s'achève. Nous sommes complètement à l'ouest et sombrons dans un sommeil réparateur sur le canapé de Sage. Les vélos et le reste attendrons.