Un mois déjà que nous avons quitté Cape Town sur nos fidèles montures. Un mois que nous n'avons pas donné de nouvelles....
Résumé de notre pérégrination Sud Africaine.
Un beau cobra aura fait peur à Patricia. En pleine réunion, un zèbre, une antilope et une autruche n’auront pas fait attention à notre présence.
Résumé de notre pérégrination Sud Africaine.
Garden road
21 jours sans faire de vélo…Un long repos, que nous avons
passé en partie chez Augusto à Sao Paulo (Brésil) et Tinus à Cape Town
(RSA). 21 jours bienvenus, mais presque
forcés puisque nous attendions des pièces de vélos, qui, avec les jours fériés
de Pâques, doublés de la fête nationale, ont mis du temps à arriver.
Du coup, nous étions aussi nerveux que le premier jour du
voyage et tout autant excité de découvrir ce nouveau pays sur nos deux roues.
Le premier jour, bien que difficile, dû au manque d’exercice,
nous avons roulé plus de 100 km. En fait, ce n’était pas voulu, mais la
difficulté à trouver un endroit pour poser la tente nous à obligé à pédaler plus
que prévu….
Nous aurions pu partir directement plein nord et suivre la côte
Pacifique. Mais toutes les personnes rencontrées, ainsi que les guides
touristiques, nous ont
« vendus », la route longeant l’océan Indien et notamment la Garden
road comme un incontournable de l’Afrique du Sud. Et c’est vrai que la route est
belle, avec ces bancs de dauphins qui accompagnent notre progression,
ces falaises dominant
la mer, ces villes balnéaires, ces plages de sable blanc….
L’intérieur du pays est également plaisant avec ces vignes,
ces vergers….
Petit plus, de cette partie, nous avons trouvé de
magnifiques routes secondaires,
Délaissées par les véhicules et passant par plein de petits
cols bien sympathiques.
Le gros avantage de cette région touristique, est que l’on trouve régulièrement
des campings, souvent dans la cour de Guest-House, avec tout le confort pour
un cycliste. Wifi, Cuisine et parfois piscine….
A ce rythme, nous aurions pu suivre la côte jusqu’au Mozambique. Mais, nous voulons voir les dunes de Namibie
et nous avons même trouvé une carte de ce pays. Alors, exit, la facilité et
direction plein nord.
Ronnies Sex Shop
La route 62 est réputée pour avoir une équivalence avec la
mythique Route 66 des USA,
Il est vrai qu’il y a quelques ressemblances. Des endroits
désertiques et de longues portions sans rien.
C’est d’ailleurs au milieu de nul part, que nous découvrons
cet incroyable endroit. « Ronnies sex shop ». Par curiosité, mais
également pour nous ravitailler en eau, nous nous arrêtons.
En fait,
« Ronnies sex shop », est un bar. La décoration est faite de petites
culottes et autres sous vêtements féminins.
L’endroit n’est pas sans nous rappeler Coco’s corner en basse Californie.
Ronnie est derrière son comptoir. Après avoir rempli nos
gourdes et consommé une délicieuse glace, nous lui demandons pourquoi
« sex shop ». ?
Ron nous explique, que, situé au milieu de rien, les véhicules
ne s’arrêtaient pas dans son échoppe, préférant faire une pause plus loin, dans
une ville.
Se lamentant un peu sur son sort, refaisant le monde avec
ses amis et aidés par quelques bières, ils ont conclus que la seule chose qui
faisait commerce en ces temps moroses, c’était le sexe….
Le sexe….Tilt…. Ni une, ni deux. Une échelle, un pinceau et
le mot « sex » est rajouté à coté de l’enseigne « Ronnies
shop ».….
Ron et ses potes avaient raison… Aujourd’hui, le bar est une
référence sur la route. Les tonneaux de bières et autres rafraichissement se vendent bien. Les hamburgers n’ont plus le temps de durcirent. La décoration est fournie par les clientes. Le parking est toujours plein. Ron à même fait des t-shirt à l’effigie de son magasin…. Son commerce est
prospère et Ron a retrouvé le sourire.
Le marchand de Barbelés / Le marchand d’égalité
- Dit Pachtoune, quand est-ce qu’il passe le marchand d’égalité ?
- Il a du se faire racheter par le marchand de barbelé…
La route semble encore longue entre l’égalité Noirs-Blancs….
Ce qui marque le plus dans ce pays, c’est le contraste entre
les villes « blanches ». et les bidonvilles "noirs".
Habitées par les Afrikaners, les villes
« blanches » sont magnifiques. Belles maisons,
belles pelouses vertes (même en plein désert) taillées au
ciseau, grosses berlines garées devant. Rues impeccables, magasins aux
devantures attirantes….
Par contre, ce qui est moins attirant, ce sont les township
que l’on trouve immanquablement à l’entrée et/où à la sortie des villes et villages. S’y entassent la population noire. Trois ou quatre fois plus nombreuse que les Blancs, elle vit dans des maisons faites de
bric et de broc, posées à même la terre. L’extérieur ressemble plus à une
décharge qu’à un village.
Ces township sont souvent bien cachés derrière une colline
et des clôtures. On ne les aperçoit qu’à la dernière minute.
Sur le bord de la route, les adultes et les enfants désoeuvrés
nous lancent de grand hello, ou tentent de nous vendre des bricoles, tandis que
les grosses berlines déboulent à plus de 100 km/h pour rejoindre le confort de
la ville. Les plus pauvres parmi les pauvres, errent en ville espérant trouver de la nourriture dans les poubelles. Quelques bandes de gamin, souvent orphelins, (Le HIV touche 1 personne sur 4) se déchirent la vie avec de mauvaises drogues et mendient aux intersections.
Un autre aspect de l’Afrique du sud, ce sont les barbelés. Il y en a partout. Même ou il n’y a rien. Nous pouvons
suivre ces clôtures sur des centaines de kilomètres, délimitant des propriétés où il n’y a que cailloux et sable…
Ce qui rend difficile de trouver un endroit pour planter la
tente. Nous obligeant souvent à sauter la barrière,
pour nous éloigner de la route et dormir un peu à l'écart….
La petite maison dans la prairie
Cette nuit, nous avons une fois de plus planté notre tente
au milieu des cailloux.
Par contre, nous avons eu la chance de trouver une barrière,
entre deux barbelés, qui n’avait pas de cadenas….
Au matin, alors que nous reprenons la route, nous croisons
François sur son vélo. Rapidement, il nous invite à le rejoindre à la prochaine
ville où il nous offrira le petit déjeuner.
Après nous avoir accompagné au camping, nous prenons rendez vous pour le
soir. Il viendra nous chercher pour manger de l’agneau sur le Braï (BBQ).
Sa ferme est située à 40 km de la ville. A peu prêt à
l’endroit où nous l’avions croisé et dormi la nuit précédente. Par contre, nous n’avions même pas vu les
bâtiments de la route.
Après un excellent diner, François et sa femme nous
raccompagnent au camping. Rendez- vous à nouveau pris pour le lendemain,
histoire de découvrir ensemble son domaine.
Le lendemain, il nous faudra une journée entière de 4X4 pour
faire le tour de la propriété composée de montagnes, vallons, chemins
escarpés…..
5 800 hectares que ce cher docteur s’est offert pour
décompresser de la vie trépidante de Prétoria.
Des accueils comme celui-ci, nous en aurons
régulièrement tout le long de notre route. Quand nous voyons une ferme, nous
poussons la porte pour nous ravitailler en eau et selon l’heure de la journée,
demander la permission de camper. Permission qui nous à jamais été refusée.
En fait, les fermiers Sud Africains sont super hospitaliers
et se mettent en quatre pour nous être agréables. Pourtant, au premier abord,
nous ne sommes pas toujours sûr de l’accueil qui peut nous être réservé,
surtout quand nous voyons les avis peu engageants accrochés sur les fameuses
barrières…..
Roger le terrassier
Les pistes Sud Africaines sont globalement en parfait état.
Peu de « tôle ondulée » et peu de cailloux.
Parfois un peu de sable... quand même.
Ils les entretiennent régulièrement. Et ce matin,
nous croisons Roger qui entretien la
R359. Derrière son scraper, il tire sa
roulote et sa réserve d’eau.
C’est d’ailleurs à la vue de cette dernière que nous avons
décidé d’interpeller l’agent de la DDE.
Après avoir fait le réapprovisionnement du précieux liquide,
nous avons discuté de la vie de Roger, qui est chargé de l’entretien d’une de
ces pistes. Il peut passer une semaine entre deux villes, ce qui l’oblige à
tracter sa roulotte derrière le CAT.
Opération Cobra
Une branche sur la route. Couleur sable. Patricia s’écarte à peine…. Mais lorsque la
« branche » se dresse de 30 bons centimètres, Patricia pousse un
cri…. La branche est en fait un magnifique cobra avec sa tête en losange, qui
aurait bien pu se rassasier d’un mollet bien bronzé. Ce soir là, nous avons eu du mal à nous
décider pour un endroit ou planter la tente, pensant voir des serpents sous
chaque rocher….
C’est finalement dans un enclos
à brebis que nous montons le campement, persuadé qu’avec le piétinement des
ovins, les serpents ont désertés l'endroit.
Il faut se méfier des ces
magnifiques nids d’oiseaux que l’on voit accrochés aux poteaux électriques
ou aux arbres longeant la route et procurant l’ombre
espérée…. Car les serpents grimpent dans ces nids, volent les œufs et se
laissent retomber au sol…..
Ne vois tu rien venir ?
- Je ne vois que le ciel qui flamboie et la route qui va tout
droit.
Le Northern Cape. C’est la région la plus étendue d’Afrique
du Sud, mais également la moins peuplée.
C’est également une zone semi-désertique, où l’on ne
rencontre un village que tout les 100 kilomètres environ.
Nous revoilà donc partis avec nos provisions en nourriture
et en eau…. Pour éviter la nationale bitumée, où les automobilistes roulent
beaucoup trop vite et respectent peu les cyclistes (surement par manque d’habitude), nous
décidons de suivre les itinéraires secondaires fait de terre battue.
Ici, nous croisons en moyenne un véhicule par jour et
quelques rares fermes situées souvent à plusieurs dizaines de kilomètres à
l’intérieur de leurs terres. Détour qu’en cas d’extrême nécessité…
L’étoile du Gégé
Sous ces latitudes, le ciel est magnifique. D’un bleu
parfait la journée et étoilé la nuit. D’autant plus spectaculaire, qu’il n’y a
aucune pollution lumineuse. Tous les soirs, (il fait nuit à 18 heures), nous
passons un bon moment à l’observer. Nous
avons retrouvé la grande Ours, mais à l’envers de notre ciel d’hémisphère nord.
Ce soir, nous regardons une fois de plus le ciel en essayant
d’apercevoir l’étoile du Gégé.
Nous venons d’apprendre que Gérard Cagliero, présent à Mauves le jour de notre départ, ne le sera pas à notre retour. Ce soir, en scrutant le ciel, nous nous remémorons les bons moments passés ensemble devant des cartes IGN, à tracer des circuits VTT, sur le vélo ou au camping d’Orpierre.
Repose en paix l’ami.
Nous venons d’apprendre que Gérard Cagliero, présent à Mauves le jour de notre départ, ne le sera pas à notre retour. Ce soir, en scrutant le ciel, nous nous remémorons les bons moments passés ensemble devant des cartes IGN, à tracer des circuits VTT, sur le vélo ou au camping d’Orpierre.
Repose en paix l’ami.
RAS la faune
Afrique du sud = animaux sauvages. Pour voir les big
five, il faut aller dans un parc national ou une réserve privée. Le parc Kruger
est le plus connu, mais situé au nord est du pays, soit à l’opposé de notre
direction.
Même sans aller dans une réserve, nous avons croisé pas mal
d'animaux sur notre trajet. A commencer par des Pingouins sur la côte.
Sur la
même côte, nous avons fait la course avec des dauphins.
Les Babouins et autres
espèces de singes, sont présents un peu partout.
Ils faut s’en méfier, car ils peuvent facilement voler
la nourriture laissée sans surveillance… Très curieuses, des autruches se
sont un jour regroupées pour nous regarder réparer une crevaison.
De loin nous
avons pu apercevoir de magnifiques Springboks. L’emblème du pays.
Un beau cobra aura fait peur à Patricia. En pleine réunion, un zèbre, une antilope et une autruche n’auront pas fait attention à notre présence.
Des kudus auront sautés
une barrière et traversés devant nos vélos nous obligeant à un freinage
d’urgence. Un "renard zébré" aura couru à nos coté sur 1 kilomètre.
Des
Dassis ont envahis le camping de Augrabies....
Tout cela sans compter la faune d’élevage
et différentes autres espèces.
Augrabies falls.
Tout le monde connaît les Niagara falls, les Victoria falls…
Mais qui connaît les Augrabies falls ?
Des cascades en plein désert, formées sur le fleuve Orange.
Curieux de voir cela.
A seulement 100 km aller de notre position, nous n’hésitons
pas à faire le détour.
Arrivés au parc national éponyme, nous nous installons au
camping, au milieu des Dassis et des singes, attirés par de la nourriture
facilement accessible… Ne rien laisser trainer.
La photo des chutes que l’on voit partout, est assez
impressionnante.
Elle date de 2011. Depuis, la sécheresse à sévit. Quand nous
apercevons l’Orange river, le spectacle est complètement différent…
En fait
c’est un impressionnant canyon que nous voyons, avec une pauvre cascade…
Ce n’est pas décevant, c’est juste inquiétant…
Par contre, le canyon est splendide. Long de 18 km avec des
parois abruptes de plusieurs centaines de mètres de hauteur.
Nous passons finalement 1 journée complète a découvrir ce
parc national en parcourant, à vélo, les pistes et découvrant de beaux points de
vue sur l’Orange River. Le plus important fleuve d’Afrique du sud.
Kalahari désert.
Après les chutes d’Augrabies, nous sommes revenus sur nos
pas jusqu’à Keimos. Ensuite, nous avons obliqué plein nord pour rejoindre la
ville de Upington.
Tout autour de nous, des vignes, des plantations de noyers,
des orangers… Nous sommes toujours dans la vallée fertile de l’Orange River.
Difficile d’imaginer que nous sommes aux portes du désert de Kalahari, l’un des
plus arides du monde. Pourtant, nous apercevons au loin les premières dunes
formées par le sable rouge.
A Upington, nous sommes hébergés par Riaan et Erica.
La semaine dernière, ils se sont arrêtés à notre hauteur, alors que nous faisions une courte pause boisson. Après nous avoir offert des pommes, ils ont spontanément proposés de nous emmener jusqu’à leur villa d’Upington. Nous avons refusé, car nous voulions faire le détour aux chutes d’Augrabies, mais avons noté leur adresse pour nous y arrêter lors de notre passage dans la ville.
La semaine dernière, ils se sont arrêtés à notre hauteur, alors que nous faisions une courte pause boisson. Après nous avoir offert des pommes, ils ont spontanément proposés de nous emmener jusqu’à leur villa d’Upington. Nous avons refusé, car nous voulions faire le détour aux chutes d’Augrabies, mais avons noté leur adresse pour nous y arrêter lors de notre passage dans la ville.
Au final nous resterons 3 jours complets en leur agréable compagnie.
Un repos bien confortable que nous apprécions d’autant plus que la suite s’annonce
moins facile.
En quittant demain Upington, nous quittons notre dernière
ville Sud Africaine.
Nous sommes aux portes du désert Kalahari. Le poste
frontière avec la Namibie est à 110 kilomètres et le premier hameau à plus de
200 kilomètres. Quant à la prochaine ville…..
Mais nous en reparlerons. Pour le moment, nous devons traverser une grosse partie désertique. Les gourdes sont pleines, les provisions faites. Y a plus qu’a….affronter le désert et le vent.
Mais nous en reparlerons. Pour le moment, nous devons traverser une grosse partie désertique. Les gourdes sont pleines, les provisions faites. Y a plus qu’a….affronter le désert et le vent.
Enorme ! ça faisait un moment qu'on était sans nouvelles ! ça fait du bien. Le coup du cobra, c'est impressionnant (et flippant). L'histoire ne dit pas si Patricia a apporté sa contribution à la décoration du Ronnie Sex Shop (et l'idée d'aller peindre le mur suite à une grosse beuverie est extraordinaire quand même). Bonne route et bon courage dans le désert et le vent. (En rentrant vous pourrez regarder un documentaire de la BBC sur le Kalahari qui est vachement bien fait !)
RépondreSupprimerSalut Thibault,
SupprimerContent que tu puisses continuer à suivre notre parcours, malgré ton nouveau statut de papa. Peut être le fais tu la nuit.... Le désert du Kalahari. Nous y sommes en plein. Un des plus arides du monde. Faut que l'on gère l'eau.....
Salut mon Serret, t'es fou ! Je mets la petite devant et je lui dis "tu vois c'est possible !" et elle se marre !
SupprimerA plus et bonne route
Cool. J'ai hâte de connaitre ta princesse.
Supprimersuper bravo vous me faites rêver bonne continuation
RépondreSupprimerMerci, c'est très gentil. Si nous apportons un peu de rêve alors nous sommes comblés.
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