Nous quittons le lac Inle par une minuscule route qui nous
amène, après 30 kilomètres et plus de 1000 mètres de dénivelé, à Taunggyi. Nous
passons la nuit dans cette ville, capitale de l’état de Shan. Le lendemain nous
prenons la direction du triangle d’or, avec l’intention de quitter la Birmanie
par le Centre-Est et rentrer en Thaïlande par Mae Sae
Cela restera un projet. Dans la ville de Hopong, la police de
l’immigration nous interdit l’accès. Région non sure, rebelles armés.. On nous
explique qu’il nous est interdit de prendre cette route sans un permis spécial
qu’il faut demander et acheter à Yangoon… Depuis quand un permis protège des
rebelles armés ???
Des hommes en armes, nous en croiserons quelques jours plus
tard. Ils nous arrêtent au milieu d’une piste sablonneuse avec l’intention de
nous tirer…. le portrait avec leur smartphone.
Nous obtempérons tout sourire. Celui qui tient le fusil ne doit pas
avoir plus de 12 ans…Nous avions déjà rencontré un « capitaine » de
la révolution, comme il se désignait lui même. Juché sur sa mobylette, il
avait, effectivement, une apparence du « Che ».
Pour l’instant, le fait est là. Malgré notre insistance, et nos tentatives de
contourner le barrage, nous ne pouvons pas passer. NI prendre la route qui nous permettrai de descendre au sud en longeant la
frontière par Namhkok, car interdite également….. Nous sommes obligés de
faire demi-tour par le même chemin.
Pour s’assurer que nous faisons bien machine arrière, nous sommes accompagnés par une jeune recrue à mobylette qui va nous suivre pendant une vingtaine de kilomètres, nous attendant à chaque carrefour pour nous indiquer la bonne route. Nous sommes deux il est tout seul. L’envie de jouer un peu est trop grande. Un part à gauche, l’autre à droite. L’un s’arrête, l’autre continue… De quoi traumatiser notre jeune policier qui garde le sourire, ayant bien compris que nous le taquinions.
Pour s’assurer que nous faisons bien machine arrière, nous sommes accompagnés par une jeune recrue à mobylette qui va nous suivre pendant une vingtaine de kilomètres, nous attendant à chaque carrefour pour nous indiquer la bonne route. Nous sommes deux il est tout seul. L’envie de jouer un peu est trop grande. Un part à gauche, l’autre à droite. L’un s’arrête, l’autre continue… De quoi traumatiser notre jeune policier qui garde le sourire, ayant bien compris que nous le taquinions.
Nous envisageons de prendre le train. Un seul par semaine
sur cette portion. Ce n’est pas aujourd’hui. Nous referons donc la route en
sens inverse, avec la satisfaction de voir de face les personnes vues de dos à
l’aller….
Par contre la route ne s’est pas améliorée et après 40
kilomètres de descente sans trop touchés aux
freins, nous sommes bien secoués. Nous avons doublés tous les camions, toutes
les charrettes à bœufs, tous les deux roues….
Résultat, cette fois ci c’est le porte bagage avant du vélo de Patricia qui pête une soudure…. Réparé très rapidement par un des nombreux ateliers du bord de route. Le soudeur, plus habitué aux arbres de transmission, nous fera un joli travail, refusant toute rétribution. Merci a lui.
Résultat, cette fois ci c’est le porte bagage avant du vélo de Patricia qui pête une soudure…. Réparé très rapidement par un des nombreux ateliers du bord de route. Le soudeur, plus habitué aux arbres de transmission, nous fera un joli travail, refusant toute rétribution. Merci a lui.
Un peu plus loin, un peintre nous barbouillera la soudure.
Le vélo est remis à neuf quand nous abordons la plaine qui
nous ramène plein sud. Comme lorsque nous montions au nord, nous décidons
d’éviter cette partie. Dans un petit village, nous nous renseignons sur le
passage du train.
Quelle chance, le tortillard passe dans une heure. Nous décidons de le prendre.
Le chef de gare en personne nous accueille dans son bureau, pour recevoir la fraicheur du ventilo. Un policier est détaché pour garder nos affaires et les monter dans le train au moment voulu. Les vélos sont pris en charge par les manutentionnaires, qui se font un plaisir de les essayer, et seront embarquer dans le wagon à marchandises.
Dans ce village, surement peu habitué aux étrangers, les recommandations du gouvernement sont prises au pied de la lettre. (Accueil chaleureux et protection des touristes).
Quelle chance, le tortillard passe dans une heure. Nous décidons de le prendre.
Le chef de gare en personne nous accueille dans son bureau, pour recevoir la fraicheur du ventilo. Un policier est détaché pour garder nos affaires et les monter dans le train au moment voulu. Les vélos sont pris en charge par les manutentionnaires, qui se font un plaisir de les essayer, et seront embarquer dans le wagon à marchandises.
Dans ce village, surement peu habitué aux étrangers, les recommandations du gouvernement sont prises au pied de la lettre. (Accueil chaleureux et protection des touristes).
Le train arrive presque à l’heure. Nous embarquons en classe
ordinaire. Banquettes en bois. Prendre le train est une bonne (grande)
expérience, plus lent que le bus, il traverse les villages, les campagnes que
nous ne voyons pas de la route. A l’intérieur l’ambiance est bon enfant, on échange
gâteaux contre bétel. Les vendeurs ambulants parcourent les wagons pour vendre
fruits, cigarettes, plats de riz…. A pleine vitesse, on ne tient pas en place.
Les fesses décollent de la banquette et à chaque instant on se demande comment
le train est encore sur les rails. Impressionnant. Ce qui l’est encore plus, ce
sont les vendeuses qui arrivent à garder leur plateau en équilibre sur la
tête..
400 kilomètres et 8 heures plus tard, nous arrivons à Bago,
contents d’être arrivés, car en plus d’être bien secoués, le bruit y est
infernal…
.
Nous passons une journée dans cette ville, à visiter, sans
trop de motivation, quelques unes des innombrables pagodes. Nous commençons à avoir
une indigestion de temples, de Bouddhas couchés, assis, debout….
Pour éviter la encore de parcourir la même route que lors de
notre entrée en Birmanie, nous empruntons quelques pistes bien sableuses,
bien défoncées ou les deux.
A Mawlamyine, nous découvrons une piste qui nous fait aboutir sur la future autoroute reliant Thailande et Birmanie.
Cette nouvelle voie nous fait éviter l’abominable col franchi le 1er jour. Cerise sur le gâteau, après quelques passages en construction, nous trouvons un asphalte tout neuf et rien que pour nous.
bien défoncées ou les deux.
A Mawlamyine, nous découvrons une piste qui nous fait aboutir sur la future autoroute reliant Thailande et Birmanie.
Cette nouvelle voie nous fait éviter l’abominable col franchi le 1er jour. Cerise sur le gâteau, après quelques passages en construction, nous trouvons un asphalte tout neuf et rien que pour nous.
Passage des frontières sans encombre. Nous obtenons un
nouveau tampon Thaïlandais, nous permettant d’y séjourner 30 jours.
Coté Thaïlandais, nous faisons nettoyer les vélos. Les bonhommes attendrons encore un peu.
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