BOLIVIE : Oruro - Uyuni (30 août - 7 septembre 2016)



Nous quittons Oruro en direction de la frontière Chilienne.


La toute nouvelle route, qui semble nous appartenir, ainsi qu’un bon vent de dos, nous permettent d’avancer rapidement.



Une nuit à l’hôpital.

Si Renaud a passé la nuit en taule, ben nous on a passé la nuit à l’hôpital.  Au Puesto de Salud de Ancaravi pour être précis. Arrivés vers 16h30 dans ce village de 200 âmes, nous allons au poste de santé pour demander de l’eau. Le toubib et l’infirmière qui regardent une vidéo sur un smartphone ne semblent pas trop débordés.  Du coup nous leur demandons conseil pour un endroit à l’abri du vent où nous pourrions camper.
Sans hésitation, ils nous proposent une chambre. Nous pouvons utiliser les lits, rentrer les vélos dans la chambre et nous installer.


Par contre, le centre de santé, comme tout le village, n’a pas l’eau courante… Nous pouvons utiliser l’eau contenue dans les 2 grosses poubelles dehors.  Les poubelles, nous les avions remarquées en nous faisant la réflexion que c’étaient les premières vues en Bolivie…
Une fois installés, les 2 garants de la santé publique nous ont laissés seuls dans l’établissement, en toute confiance. Avec de l’argent sur le bureau, l’ordinateur portable, les seringues et la moto au milieu de la salle d’attente.
Le lendemain, nous sommes repartis en leur laissant un petit mot gentil. En ayant pris soin de remplir le sceau pour les WC et refermé la porte derrière nous.



Sabaya.

Nouvelle journée de 100 kilomètres. Au loin les montagnes frontalières.


A Sabaya, nous tentons de nouveau notre chance au centre de santé. Par contre, c’est un vrai hôpital, avec des patients, des bureaux de partout et pas de responsable pour prendre la décision de nous ouvrir une chambre…


Du coup, nous finissons dans la cours et sous la tente. Au moins, ils ont l’eau courante et nous pouvons bénéficier des commodités.
Pendant que je monte le camp, Patricia va à la quête de pain. Comme dans tous les villages, le pain arrive en fin d’après midi. Le plus délicat est de savoir où et à quelle heure.
Après plusieurs avis concordant, Patricia attend sagement à l’endroit indiqué. Bientôt, une file se forme. Arrive une dame poussant une brouette. A l’intérieur, les pains convoités. La vente dure 10 minutes et il n’y en a pas pour tout le monde…. (Pourquoi ne pas en faire un peu plus ?). Patricia étant la première, nous aurons nos pains pour le petit déjeuner… Important le PDJ.

Vendeuse de glace

Tout de suite après Sabaya, nous abandonnons la belle route qui conduit au Chili, pour nous enfoncer plein sud sur une mauvaise piste.


Nous traversons le village bien nommé de « Buen retiro ». Village abandonné ?  En tout cas, nous ne verrons âme qui vive.


Pour arriver à Coipasa, nous devons traverser le Salar éponyme. Notre premier Salar. Sans trop d’appréhension, nous nous lançons sur cette surface de sel.


Le Salar n’est pas complètement sec. Le sel gicle sur les vélos, les chaussures, les vêtements. Les pneus crissent en écrasant les petites vagues de sel.


Nous suivons une vague piste qui doit nous mener au village de Coipasa.


La traversée n’est pas très longue, une vingtaine de kilomètres. Par contre, la sortie du Salar n’est pas si évidente. Ses rives sont humides et il n’est pas si facile de trouver la bonne sortie.


Finalement, nous coupons à travers champ et rejoignons la piste qui nous conduit à Coipasa.


Sur la place du village, nous rencontrons Pétronilla.


Une charmante dame qui vend des glaces et tient un restaurant. Après nous avoir offert des glaces, fabriquées sur une antique machine manuelle.


Pétronilla nous fait déguster ses Tucumanas (Empanadas). Délicieux.
Nous renseignant sur la direction à prendre pour rejoindre le hameau de Tres Cruces, Pétronilla nous informe que nous ne pouvons par dormir sur le Salar qui est trop humide. Par contre, nous pouvons dormir chez elle.




















Cela nous va très bien. En plus, ce soir, il y a steak de lama au menu. Il vient d’arriver par mobylette de l’autre coté du Salar.

Pour remercier notre hôte, je coopère à la corvée d’eau. Il s’agit de sortir du puits, profond d’une dizaine de mètres, quelques cent litres d’eau, pour remplir une cuve située dans le restaurant distant d'une cinquantaine de mètres. Mais comment fait elle quand il n’y a personne pour l’aider ?


Pendant ce temps, Patricia discute cuisine avec Pétronilla, qui n’a jamais vue une tarte, ni une pizza.

Une fois le steak de lama avalé et la nuit passée,




















nous quittons notre vendeuse de glace et taillons la zone sans elle.


Le salar de Coipasa.

« C’est très simple. Vous filez sur la montagne. Tout droit et vous arrivez à Tres Cruces ».
Facile.
Un peu moins dès que nous avons attaqué le Salar. Devant nous, pas une montagne, mais une chaine...


Nous décidons de « tirer » sur la plus imposante.


Nous ne faisons pas les fiers. Le Salar de Coipasa n’est pas fréquenté. Devant nous une immensité blanche. Pas une seule trace au sol.


Nous sommes seuls dans un décor surréaliste. Tout autour de nous se dessine des mirages.


Un caillou nous apparaît comme une montagne. Les montagnes qui nous semblent toutes proches sont à 50 kilomètres.


Les perspectives sont faussées. Nous nous en amusons sur les photos.


La sortie du Salar se fait sans faute. Nous trouvons du premier coup un accès à la terre ferme et trouvons même un semblant de piste, que nous suivons.



Dans les traces du Dakar.

Mauvaise idée que de suivre cette piste qui semble un raccourci en évitant le hameau de Tres Cruces.


Bientôt il n’y a plus de traces et nous nous retrouvons au milieu de rien, à essayer de deviner une hypothétique piste devant nous conduire à Lliaca.


Les Boliviens sont fiers d’accueillir le rallye Dakar et ils le montrent. Partout des affiches, des statues à l’effigie du Touareg, symbole de l’épreuve.


En galérant sur les pistes de sable où il est impossible de rouler, 


où nous sommes obligés de tirer, de pousser les vélos, 

nous partons du principe que s’ils passent ici avec des autos à 300 chevaux, nous devrions passer avec nos 2 cuisseaux…

Epuisés, nous faisons halte au hameau de Lavaxa. Pas âme qui vive. 


A notre grande surprise, il y a deux fontaines à l’eau est bien fraiche au milieu de ce désert.
Nous montons la tente derrière l’école pour nous protéger du vent.


Le lendemain, il nous reste 24 kilomètres de piste, alternant sable et tôle ondulée, pour rejoindre le village de Lliaca. 


Nous l’atteignons en une demi journée.



Le Salar d’Uyuni.

Nous l’attaquons en sortant de Lliaca. Bien plus vaste que celui de Coipasa, nous allons y passer 2 jours complets. En ligne de mire, à 60 kilomètres, l’Isla del Pescado (de part sa forme). 


Contrairement au Salar de Coipasa, nous n’avons aucune inquiétude quant à la direction à suivre. Le Salar d’Uyuni étant fréquenté, les pistes sont faciles à suivre. En plus, son sol est beaucoup plus sec et dur. Donc plus facile à rouler.


Par contre, pour planter sa tente au milieu de cette immensité, il faut un minimum de préparation. Notre tente n’étant pas auto-portante, nous transportons un gros caillou pour enfoncer des clous dans le sel. Un sel dur comme du béton. Même nos pointes ont du mal à percer la croûte. 


Pourtant, il faut bien arrimer la tente, car le vent y est assez violent. 



Et le petit matin glacial.


Par contre, l’effort en vaut vraiment la peine. Difficile de décrire cet isolement, ce silence, ce moment de pur extase, d’invincibilité. Seuls au monde dans l’immensité.


Le lendemain, nous rejoignons l’Isla del Pescado. Isolée au milieu de rien. 


N’y pousse que des cactus. 


Un bon endroit pour bivouaquer également.

En approchant de l'Isla de Incahuasi, la piste se fait encore plus nette. 
C’est le rendez vous des tours opérateurs pour le repas de midi. 


Nous y retrouvons nos contemporains. Retour à la civilisation pour quelques heures. 


Car après 16 heures, le Salar nous appartient de nouveau. 


Pour la deuxième nuit, nous allons profiter de la plénitude sous un ciel à la beauté indescriptible.


Dernière partie du Salar pour rejoindre Uyuni. Sous la croute de sel, nous découvrons par endroit le lac d’eau salée. Assez profond.



A l’entrée (la sortie pour nous) du Salar, où fut construit le premier hôtel entièrement en sel (tables, chaises, lits…) 



nous retrouvons Logan. Notre ami Colombien avec qui nous avions passés quelques jours à Loja (Equateur). 


Il est venu faire l’expérience du Salar. Nous allons nous retrouver à Uyuni pour passer un moment ensemble.



Uyuni

La ville du Salar. Ce nom trottait dans nos esprits depuis longtemps déjà. Comme un rêve devenu réalité, nous déambulons dans cette ville touristique.


Cimetière des trains, musée du sel…


Le Salar est derrière nous. Il nous faut préparer la suite et faire quelques provisions pour la « route des lagunes » que nous espérons suivre.




Rendez vous au Chili.

4 commentaires:

  1. J'en reviens pas !! vous avez planté la tente et passé la nuit au milieu du salar d'Uyuni !!! deux fois en plus. ça avait vraiment l'air magique.
    Le sel n’abîme pas trop les vélos quand même ?
    C'est vraiment un plaisir de vous suivre.

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    1. Les nuits sur le salar resteront un grand moment. Sensation de solitude, de grandeur.... Formidable.
      Le sel, c'est bon que dans la cuisine.....

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  2. Ouah ! Impressionnant cette étape sur ce désert salé. Merci de nous faire participer à votre épopée

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    1. Un grand moment. Du coup on à remis ça dans un vrai désert de sable et de pierre.. (à suivre).

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