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ARGENTINE - CHILI : El Chalten - Punta Arenas (25 décembre 2016 - 11 janvier 2017)

Le jour de Noël, nous décidons d'évacuer les toxines de la veille.
Direction le Fitz Roy. Pas le sommet évidement.


En quelques heures, nous atteignons la Laguna de los Tres.  Vue magnifique sur la mythique montagne entourée de pics acérées, Mecque de l'escalade.


Pour notre part, nous profitons des paysages et revenons en passant par le Mirador de Piedras Blancas


et faisons un petit détour par la Laguna Capri.


Nous rentrons à El Chalten enchanté de notre journée. La météo souvent capricieuse dans la région à été généreuse ce jour là.

Le lendemain, nous reprenons la route en direction de El Calafate. Cela semble trop facile. 80 km en moins de 3 heures.....


Nous comprenons rapidement que le vent à faveur nous propulsait littéralement. Tout change lorsque nous retrouvons la ruta 40. Un virage suffit pour que notre extraordinaire moyenne chute complètement. Au bord de la route, nous trouvons un couple de cyclistes faisant du stop. Pour notre part, nous décidons de continuer et de lutter contre ce vent d'une rare violence.


Notre calvaire ne dure qu'une dizaine de kilomètres avant que la route ne reprenne une direction plus au sud. Nous atteignons la maison rose, un ancien hôtel abandonné, bien connu des cyclistes content de pouvoir nous abriter pour la nuit.


Le lendemain, le vent ne s'est pas apaisé. Il nous faudra encore 2 jours pour faire les 50 km nous permettant de rejoindre El Calafate. Plus facile de pousser le vélo que d'essayer de pédaler.


La ville de El Calafate est un détour pour qui veut se rendre plus au sud. Passage quasi obligatoire pour se ravitailler de nouveau, mais surtout pour aller admirer le fameux Perito Moreno. Ce gigantesque glacier qui se jette dans le lac Argentino.


Bien installés dans un camping, nous nous demandons comment rejoindre le parc national Los Glaciares encore située à 80 km de la ville. Nous n'envisageons même pas de nous y rendre à vélo vu la violence du vent.

Par chance, un jeune couple de Français vient de s'installer à coté de nous. Rapidement nous sympathisons et décidons de nous y rendre ensemble le lendemain, profitant ainsi du confort de leur voiture de location.

Le glacier est impressionnant de part sa hauteur, plus de 70 mètres,

sa largeur de 5 km à son niveau le plus étroit et sa longueur de 30 km.


Mais le plus impressionnant que nous ne voyons pas sur les photos, c'est le bruit incessant de la glace qui bouge, qui travaille et se détache, entrainant des gerbes d'eau impressionnante.


De retour au camping, nous croisons 3 autres cyclistes. Maya une jeune Japonaise voyageant seule, ainsi que Allix et Nans, un jeune couple de Français. Ils nous suivaient via notre blog et c'est avec plaisir que nous faisons leur connaissance.

Comme nous sommes le 31 décembre, nous décidons de faire un repas en commun. Au menu, grillades.


Préparées de main de maitre par Jérôme.


Petit tour au centre ville pour les 12 coups de minuit. A notre grande surprise, tout est mort. Seul un bar est ouvert, mais l'ambiance ne bat pas son plein.


Un peu décevant.
Retour au camping où nous finissons la nuit avec la propriétaire et sa famille. Nous partageons leur repas et les boissons.

Le 1er, nous reprenons la route. 100 kilomètres pour éliminer les abus de la veille.


Nous passons la nuit à El Cerrito, un campement de la DDE locale avant d'attaque le ripio permettant un raccourcis de 80 km.


Cette portion annoncée comme horrible par les cyclos montant au Nord ne nous paraît pas si terrible que cela. Ce qui nous rassure sur l'état des pistes plus au Sud.

Retour au goudron. Nous "snobons" l'hospitalité des policiers du croisement, habitués à accueillir les cyclistes. Il n'est que 15 heures et nous pensons pouvoir progresser encore un peu. C'était encore sans compter sur le vent de Patagonie qui décide de se lever quelques minutes plus tard. Le plus raisonnable aurait été de faire demi-tour jusqu'au poste de Police. Mais nous préférons défier ce vent contraire. A 19 heures, un ancien hôtel abandonné accueillera pour une nuit 2 cyclistes épuisés.


Nous avons parcouru en 4 heures, 12 malheureux kilomètres.

Le lendemain, nous doublons Rob, avec qui nous avons roulé au Mexique. Il est à pied et tend le pouce pour continuer. Il a passé la nuit dans un abri bus. Son vélo est en piteux état. Son voyage se termine à Punta Arenas où il a prévu de revendre sa précieuse monture.

Avant d'arriver à Puerto natales, il nous faut franchir de nouveau la frontière Chilienne. Nous tombons derrière un car de touristes Japonais.... 2 heures d'attente avant d'obtenir notre 4ème tampon Chilien.


A Cerro Castillo, nous abandonnons l'idée de nous rendre à Torres del Paine. Trop de vent, trop de pluie, trop de monde.... Il faut en effet avoir réservé ses campings pour aller randonner dans le parc. Nous n'avons aucune réservation et l'idée de se voir refouler à l'entrée du parc après 50 km de lutte contre le vent nous décourage définitivement. Nous y retournerons plus tard, dans une autre vie.

Rapidement, nous atteignons Puerto Natales où nous nous installons au minuscule camping de la Casa de Lili.


L'endroit est sympathique et nous y resterons 2 jours complets. Le temps d'aller faire une visite chez un dentiste et faire réparer mes lunettes qui accusent des mois de voyages.


Départ pour Punta Arenas. 100 kilomètres de vent favorable avant de poser la tente. Le lendemain à nouveau 100 kilomètres globalement assez faciles malgré un vent arrivant dans tous les sens.


Nous passons la nuit à l'Hacienda Aurelia del Carmen. Le propriétaire nous accueille très gentiment, nous offrant une petite cabane qui sera bientôt tout confort. (Elle n'a pas l'eau, mais tout est déjà en place : Douche, évier, poêle à bois, 4 couchages...)


Le patron nous informe la construire pour accueillir les voyageurs de passage.

Le soir, nous passons la soirée avec Edouardo, un Septuagénaire vivant dans un abri de 4 mètres carrés. Il est heureux de vivre ici. Un lit, un poêle, une télé (en panne), un poste de radio. L'eau dans un bidon et les toilettes dans la nature.  Malgré la difficulté que nous avons à tout comprendre (il ne lui reste qu'une dent), nous apprenons beaucoup de la vie rude des gens de Patagonie. Cela force le respect et nous conforte dans la preuve que nous pouvons vivre très simplement en étant parfaitement heureux.

Punta Arenas.


Nous longeons le détroit de Magellan. Encore un nom qui résonne à nos oreilles. Qui nous renvoie aux vrais aventuriers du 16 ème siècle et à nos rêves d'enfance.



Nous passons 3 nuits à l'hostal/camping l'Independencia.


Nous y retrouvons Allix et Nans, ainsi que François et Valérie. Un couple des Bauges avec qui nous sympathisons, nous découvrant des liens communs. En effet, François de part son activité professionnelle, à quelques partenariats avec mes anciens collègues de boulot.


Demain, nous passons le détroit de Magellan et entrons en Terre de Feu, dernier archipel avant la fin du continent.


On se retrouve dans quelques jours au bout du monde.




CHILI - ARGENTINE : Coyhaique - El Chalten (4 décembre - 24 décembre 2016)

En quittant le petit camping de Coyhaique,


nous avons fait notre choix d"itinéraire. Nous continuons la carretera Austral. Cerro Castillo et ses sommets,


puis Puerto Rio Tranquilo.
Nous faisons halte dans ce minuscule village


pour aller admirer les "cathédrales de marbre".


 Situées sur le lac Général Carrera, le 2ème plus grand lac d'Amérique du sud, après le lac Titicaca.


Ce sont des formations rocheuses sculptées par le vent et l'eau.


Avec ces eaux bleues et ces rochers aux formes bizarres, on pourrait se croire en Thailande...


La piste en ripio continue. Lago Bertrand puis Cochrane. Les paysages de montagne sont magnifiques.


Malheureusement, la pluie nous rattrape et ne nous lâche plus...


Deux vélos et un semi remorque pour franchir le Rio bravo.


Nous discutons avec le chauffeur routier, qui malgré le froid, est en nage après avoir rentré son long véhicule sur le ferry. Il nous explique la difficulté de la route. Les virages qui se négocient en 3 fois, le ripio glissant qui ne tolère aucune erreur, les croisements impossibles.....Finalement, nous sommes bien sur nos 2 roues...


Plus de villages sur cette piste avant Villa O'Higgins. Par contre, des refuges en bord de route pour abriter les voyageurs.


Ce sont des petites cabanes construites par les propriétaires d'Estancia. Nous en profitons et passons les nuits au sec.


Nous resterons 2 nuits dans l'abri situé 30 kilomètres avant Villa O'Higgins tellement la pluie est dense.


Jorge, qui s'occupe du bois et des vaches pour l'Estancia toute proche vient régulièrement nous rendre visite en nous apportant du bois sec. Nous irons boire le maté, le café, le thé dans sa maison, aussi rustique que notre abri....


Jorge nous proposera d'aller faire une ballade à cheval si la pluie battante se calme un peu.... hélas cela ne diminuera pas.

Le lendemain, nous rejoignons toujours sous la pluie le dernier village de la carretera Austral.


Villa O'Higgins. Nous nous installons au camping


et allons prospecter pour un bateau pouvant nous faire traverser le lago O'Higgins. Les réponses sont unanimes. Trop de vent, les bateaux ne peuvent pas traverser. Cela fait 10 jours qu'aucun bateau n'est sorti.... Il est conseillé aux cyclistes et autres "sacs à dos" de faire demi tour en bus et de passer par la ruta 40 en Argentine.

Nous n'avons pas le courage de faire demi tour. Nous restons donc quelques jours au camping pour méditer cela. Retournant voir un capitaine de bateau, celui ci nous informe qu'il doit aller ravitailler le poste de douane situé sur l'autre rive et qu'il fera une traversée le lendemain.


Le lendemain, réveil de bonne heure pour effectuer, sous la pluie, les 8 km qui nous séparent du port.


Les vélos sont vite embarqués. Par contre, ça remue pas mal sur le bateau. Jamais nous n'aurions pu penser cela d'un lac....

Une fois débarqué, le soleil apparait. Nous rayonnons.


Le passage de douane se fait lui aussi très rapidement. Pour la première fois, le douanier accepte de ménager de l'espace sur notre passeport en apposant le tampon de sortie du Chili sur d'autres tampons...

La piste est bonne,


nous croisons même un quad. Facilement, nous arrivons à la frontière géographique entre Chili et Argentine. Pour la 3ème fois nous pénétrons en Argentine.


C'est ici que les difficultés commencent.... Les 7 kilomètres devant nous permettre de rejoindre le poste de douane sont impraticables. Tout est inondé. Nous devons tracer notre route parmi les arbres,


les bourbiers,


traverser des ruisseaux en crus. Au début, nous essayons de préserver le matériel en marchant sur des troncs d'arbres.


A la fin, nous traversons les ruisseaux avec de l'eau jusqu'à la taille. Démontant uniquement les sacoches contenant les affaires sensibles. Le reste sera immergé en totalité.


Au bout de quelques heures d'effort, nous atteignons la douane coté Argentin. Le douanier n'a vu personne depuis 2 semaines....


Par contre, pas de bateau non plus pour rejoindre El Chalten.... Il existe bien un chemin évitant de traverser le lac, mais d'après les informations que nous avons, c'est encore pire que ce que nous venons de faire... 3 jours pour 12 km....

Une fois de plus la chance est avec nous. Un bateau vient d'arriver pour ravitailler le douanier. L'approche de Noël ?
Nous pouvons embarquer nos vélos sur ce bateau. Il pleut toujours, mais nous pouvons quand même apercevoir quelques glaciers venant se jeter dans le lac.


Nous en profitons d'autant plus que le bateau tombe en panne au milieu du lac...

Finalement, nous rejoignons l'autre rive à 20 heures. Longue journée. Nous posons la tente entre 2 arbres au bord de la piste.

Le lendemain, la pluie n'a pas cessé, la piste est détrempée.


Malgré tout, nous pouvons apercevoir le majestueux Fitz Roy


et un Huemul.


A El Chalten, nous prenons une nuit dans un hôtel pour sécher un peu.
Le lendemain, nous migrons dans un camping. Le temps est meilleur. Nous en profitons pour monter à un petit mirador surplombant la ville


et permettant d'admirer le Fitz Roy.


Le jour suivant, nous faisons une randonnée dans le parc national des glaciers


jusqu'à la laguna Torre


et son glacier.


Magnifique.


Le 24, il pleut de nouveau. Nous en profitons pour mettre à jour le blog, faire la révision des vélos....

Nous allons rester encore quelques jours dans ce Chamonix local, pour randonner et profiter de ces montagnes. Point marquant sur notre itinéraire.

On se retrouve en 2017.



Bonne fêtes de fin d'année à tous.