EL SALVADOR - HONDURAS (6 janvier - 26 janvier 2016)

Le dollar Américain.

Il nous faudra un jour et demi pour rejoindre la frontière du Salvador. Passage très rapide. Même pas un tampon sur notre passeport. 


En arrivant, nous sommes accostés par les cambistes, les mains chargés de billets. Pour ma part, j'en était resté au Colon, la monnaie du pays, et voulait donc changer des Colons....
Première surprise, En 2001 le pays a pris l'US dollar comme monnaie officielle. Etonnant qu'un pays deviennent volontairement dépendant d'un autre pays.. Car ce sont les USA qui, contre rétribution, émettent la monnaie.  (Plus facile, pour les puissants, à planquer au Panama ?)
Pour nous, il y a un coté pratique. Nous pouvons retirer des USD pour la suite du voyage. Mais pour la population, cela à eu l'effet que nous avons connu avec l'euro... Les prix ont augmentés...

Les rouleaux du Pacifique.

La Route du Pacifique est facile à rouler. Une bonne sur-largeur pour nous protéger des voitures, un goudron de bonne qualité, 5 tunnels


 et des vues plongeantes sur le Pacifique. 


 Rapidement nous atteignons El Tunco La Plage touristique du Salvador. 


Nous y retrouvons pour la troisième et dernière fois Alex et Hedwige.


Nous passons 2 jours ensemble à profiter de la plage, à se faire emporter par les énormes rouleaux, à boire du Flor de Cana 12 ans d'âge et à jouer aux boules...


Ici c'est le paradis du surf. Les bronzés décolorés promènent leur planche et leurs pectoraux dans l'unique rue du village.

Hed et Alex repartent temporairement pour la France, tandis que nous reprenons notre routine


et la route en direction du lointain sud.



La Cerise sur le Sundae. 

La rencontre avec José, fait parti des rencontres qui font aimer le voyage. Il faudrait un livre pour écrire l'histoire de ses nombreuses vies. l'enfant fuyant, à 12 ans, la guerre au Salvador. l'adolescent qui grandit, étudie et s'installe au Quebec. Le retour au pays à vélo, visitant ses frères, immigrés aux USA. Le coup de foudre pour son pays qu'il ne connait pas. Son installation dans son village de naissance, son implication politique, sa connaissance des problèmes locaux, sa création de commerces, la construction de sa maison aux normes Nord Américaines...... Finalement, c'est plusieurs volumes qu'il faudrait écrire.
Nous ne nous lassons pas de l'écouter, dans son Français aux accents du Quebec. Avec lui, nous apprenons beaucoup. Et nous pouvons découvrir de l'intérieur une tranche de vie Salvadorienne, quand nous partons faire la tournée de ces magasins,


et le suivons au marché de San Miguel.


Le samedi, pour l'anniversaire de sa nièce qui, avec son frère, vivent chez lui pendant que les parents essayent de s'offrir une vie meilleure aux US, nous sommes invités à découvrir le seul endroit ou il à neigé au Salvador. Cerro El Pital


Le plus haut sommet du pays. A 2730 mètres.


Il se trouve au nord du pays, faisant frontière avec le Honduras.


A l'opposé de notre position. Estimation du temps de route : 3 heures.... Temps réalisé : 7 heures. Idem pour le retour.


Départ à 4 heures du matin. Nous sommes 13 personnes. 4 à l'avant et 9 dans la benne du Kia 2700.
Une bonne expérience pour une chouette journée en famille. Merci encore.


Il nous faudra une bonne dose de volonté pour quitter José et sa famille.  Sinon, nous y serions encore, mais la route nous appelle. Toujours et encore.



Honduras : Une réputation à refaire. 



Tout comme son voisin le Salvador, ce pays traine une réputation de coupe gorge. Nous sommes habitués à cette paranoïa, que nous rencontrons depuis nos premiers voyages. Les Grecs ont peur des Turcs, les Turcs des Iraniens, les Pakistanais des Indiens... Même les Californiens ont peur des Alaskiens... Si chacun pouvait mieux se connaitre....
Mais pour ces pays d'Amérique Centrale la mauvaise réputation est encore plus ancrée. Sur d'autres sites de voyageurs nous avons pu lire que certains se regroupaient pour organiser des convois,  que des insultes fusaient à chaque arrêt, que les commerçants refusaient de servir les "gringos".....
Nous en étions à nous demander que faire et avions envisagés de traverser les quelques 550 kilomètres en un temps record. Se levant tôt et se couchant tard.



Mais la surprise arrive dès les premiers kilomètres, ou partout les saluts, les encouragements nous accompagnent.... Un joailler, chez qui je fais ressouder mes lunettes, me donne même un billet collector de son pays. Le fameux Colon, en plus de nous offrir la réparation.
Dans les petits commerces, personne ne nous agresse ni physiquement, ni économiquement.


Aucun problème le soir non plus, quand nous demandons à planter notre tente.
Vraiment nous nous sommes senti à l'aise dans ces pays où la réputation est vraiment à refaire.

Le véritable problème reste pour les habitants du pays qui subissent la loi des gangs.


En nous dirigeant vers le Nicaragua, nous croisons Qiu. Un Chinois à vélo que nous avions déjà rencontré au Salvador. Pour lui le voyage se termine. Epuisé par les demandes de visas à répétition, les nombreux pays refusant l'entrée aux ressortissants de Chine. Il jette l'éponge et rentre au pays Dommage que les cyclistes soient eux aussi victimes des politiques. Nous devrions avoir un passeport spécial.....Citoyens du monde.


Aujourd'hui nous sommes au Nicaragua. Notre première rencontre à été fort surprenante. Mais nous vous raconterons tout cela un peu plus tard.







4 commentaires:

  1. Vivement l'Amérique du Sud ! Les boules de pétanque ont été faites à la main au lendemain d'une soirée Zigo ?

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    1. L"ame sud. Nous y pensons tous les jours maintenant. Mais retenons notre envie de pédaler plus vite....Et puis il y à le Darien. Comment le passer ?
      Quant aux boules, un pur moment de Franchouille....

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  2. Un kayak gonflable à partir de Panama jusqu'à l'ouest de la Colombie !

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    1. Pourquoi pas ? Mais il en faut un qui résiste aux crocos et autres poissons à dents.... A suivre.

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